Faire de Shawinigan une zone d’expérimentation

POLITIQUE. S’il est élu le 7 novembre prochain,  le candidat à la mairie Luc Trudel proposerait au gouvernement Legault la mise en place d’une zone d’expérimentation sociale et économique pour assurer la relance de Shawinigan. 

« J’ai vu l’ampleur des moyens dont dispose un gouvernement. Je connais très bien le premier ministre et une partie de sa députation de même que de nombreux chefs de cabinet », a-t-il déclaré en point de presse devant l’hôtel de ville, en faisant valoir son expérience de 18 ans comme attaché politique d’un député avant d’en devenir un lui-même durant deux ans.

Luc Trudel a souligné que Shawinigan a besoin d’un changement d’approche pour réduire l’écart qui le sépare des autres villes de la Mauricie et de l’ensemble du Québec sur le plan économique et social. « Le vieillissement de la population, le taux d’activité, le prix des maisons, les taxes élevées, la dette élevée, la rareté de la main d’œuvre et la dégradation du tissu social, les écarts sont nombreux malgré les investissements colossaux dont Shawinigan a bénéficié depuis trente ans. » Le candidat à la mairie souligne de plus que le taux de taxes élevé à Shawinigan favorise l’accroissement des populations de municipalités comme Mont-Carmel, Saint-Boniface, Saint-Étienne et même Trois-Rivières.

Cette zone d’expérimentation permettrait de tester à Shawinigan de nouvelles approches et de nouveaux programmes qui pourraient par la suite devenir la norme avant d’être implantés dans d’autres régions aux prises avec des difficultés similaires.  Luc Trudel souligne que le gouvernement du Québec, et Hydro-Québec du fait de la nationalisation de l’électricité, ont une dette morale envers les Shawiniganais et que l’implantation de ce projet pilote viendrait régler une fois pour toutes.

Le candidat à la mairie fera campagne sous le slogan Mieux, ensemble et développera au cours des prochaines semaines les détails de ces cinq engagements, à savoir la responsabilité financière et la saine gestion; la transparence et l’information aux citoyens; l’innovation industrielle et le développement touristique; la lutte à la pauvreté, le développement des jeunes, des familles et du capital humain; et finalement, la revitalisation urbaine, l’habitation et le développement durable.

Luc Trudel affirme qu’il ne compte pas solliciter d’appuis de personnalités du monde des affaires et du milieu sociocommunautaire durant la campagne. « Je vais faire une campagne sur le terrain. En politique municipale, les gens sont frileux et donner un appui public à un candidat peut être perçu comme une attaque envers l’équipe en place », estime-t-il.

En contrepartie, il compte s’il est élu le 7 novembre demander à des leaders shawiniganais, établis ailleurs, mais toujours attachés à leur ville, de venir donner un coup de main pour la relance.  « Shawinigan a besoin aussi de jeunes cerveaux, de jeunes bras, d’attirer de jeunes familles. Il y a un transfert générationnel qui est difficile ici », en évoquant justement le vieillissement de la population.