La téléphonie cellulaire et l’internet au cœur des priorités pour Mékinac

ÉLECTIONS. Pour la première fois depuis des décennies, on retrouve deux députées dans la MRC de Mékinac avec le redécoupage des comtés. Comment le préfet de la MRC de Mékinac Bernard Thompson a-t-il vu la soirée électorale et comment la région composera-t-elle avec deux députées pour ce vaste territoire?

«Quand on regarde le résultat des élections au plan provincial, il n’y a personne qui s’attendait à ce que ce soit une vague caquiste si importante, souligne d’entrée de jeu Bernard Thompson. De notre côté pour la MRC de Mékinac, c’est nouveau de se trouver avec deux députées, soit Sonia LeBel dans Champlain et Marie-Louise Tardif dans Laviolette-Saint-Maurice. On n’a pas l’habitude de travailler avec deux députées plutôt qu’une (Julie Boulet pendant 17 ans). C’est une belle surprise de voir que nos deux députées seront au pouvoir avec la Coalition avenir Québec (CAQ). On ne peut pas demander mieux.»

M. Thompson a eu une heureuse surprise lorsqu’il a entendu l’entrevue accordée par Sonia LeBel aux journalistes après sa victoire de lundi dernier. «Elle a dit que sa première mission dans Champlain était l’internet et le service de téléphonie cellulaire et c’est notre principale priorité. Elle a mentionné que c’était impossible de rejoindre les gens de Notre-Dame-de-Montauban parce que la ligne coupait tout le temps. C’est une réalité à laquelle Mme LeBel est confrontée immédiatement. De notre côté, on ne peut rien faire tant que ce dossier-là ne sera pas réglé. C’est autant pour les travailleurs qui doivent travailler de chez eux que pour le tourisme. Ce n’est pas un service que l’on rend au touriste quand ça coupe tout le temps.»

Le préfet de la MRC de Mékinac a aussi évoqué la centralisation des services par le gouvernement précédent avec comme exemple, les services du CIUSSS Mauricie-Centre-du-Québec. «On a perdu des personnes ressources pour les hôpitaux et les soins de santé en faveur de Trois-Rivières et Shawinigan, mais plus vers Trois-Rivières. Le message qu’on envoie à la CAQ c’est qu’il faut décentraliser et ramener des instances gouvernementales en région. Une fois que les services et que l’internet sera accessible en région, des jeunes familles seront intéressées à venir s’installer.»

Est-ce qu’il y aura des doléances différentes pour les deux députées? «J’ai l’intention de travailler avec les deux presque simultanément. Je ne veux pas faire de distinction de territoire comme le Directeur général des élections l’a fait. On a trouvé horrible le débat de diviser le comté en deux. C’est très différent aujourd’hui d’être avec une partie de Trois-Rivières (Champlain) que dans le passé avec La Tuque et une partie de Shawinigan (Laviolette). Ça change la donne, mais il ne faut pas faire de distinctions de ligne de territoire pour Mékinac. On veut maintenir les actions qu’on a mises en place avec La Tuque et Shawinigan. Le meilleur exemple est le projet de développement tout le long de la rivière Saint-Maurice.»