40 ans de rayonnement pour la SADC Shawinigan. Les enjeux évoluent, les programmes s’adaptent
Ce texte a été écrit en partenariat avec L'Hebdo du St-Maurice
Fondée en 1984, la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) Shawinigan a toujours été un acteur de premier plan dans le développement socioéconomique du territoire ces 40 dernières années.
« Nous nous sommes toujours servis de l’autonomie dont disposent les SADC au niveau local pour faire évoluer nos programmes selon les besoins du milieu », explique le directeur général Simon Charlebois qui oeuvre au sein de l’organisme depuis bientôt 30 ans.
À sa création alors qu’elle portait le nom de SOFICAR Centre- Mauricie, la SADC avait reçu un montant de 3 millions$ du gouvernement fédéral. En quatre décennies, la mise de fonds a fructifié et ce sont plus de 39 millions de dollars qui ont été investis dans les entreprises du territoire, permettant ainsi la création ou le maintien de plus de 7000 emplois, pour des investissements totaux de 162,8 millions de dollars.
Aujourd’hui, la SADC Shawinigan gère un actif de plus de 6 millions de dollars. Parallèlement, son Fonds Stratégie Jeunesse crée en 1998 et doté d’un budget initial de 340 000 $ provenant du gouvernement du Canada a permis au fil des ans d’investir plus de 5,2 millions de dollars pour aider les jeunes entrepreneur.e.s de 18 à 35 ans (aujourd’hui 39 ans), générant des investissements globaux de près de 52 millions de dollars et la création de plus de 1300 emplois.
« À mesure que les enjeux évoluaient, nous adaptions nos services. On a toujours été agile là-dedans et même précurseur dans certains cas », mentionne Sylvie Lavergne, directrice du développement et des communications. Elle rappelle à titre d’exemple la littératie numérique, un enjeu qui préoccupe la SADC Shawinigan depuis la fin des années 1990. Des onze centres d’accès Internet aménagés dans des bibliothèques afin de rendre accessible cette nouvelle technologie, le mandat s’est aujourd’hui transformé en des projets d’accompagnement pour les personnes aînées et les citoyens voulant se familiariser avec les nouvelles technologies ou les PME et les organismes désirant offrir leurs services ou se faire connaître en ligne ou sur les réseaux sociaux.
Associée à de multiples initiatives depuis qua rante ans à Shawinigan, la SADC est particulièrement fière de deux d’entre elles qui sont nées dans ses bureaux et qui ont elles-mêmes fait des petits à leur tour. « Le SANA (Service d’accueil aux nouveaux arrivants) de Shawinigan a été créé en 2005 dans nos locaux à une époque où personne ne voulait prendre en charge l’immigration en région. Aujourd’hui, c’est un organisme autonome dont on ne pourrait plus se passer et qui a accueilli plus de 500 nouveaux arrivants juste l’an dernier », rappelle Simon Charlebois.
L’autre grande réalisation qui fait la fierté de la SADC est toute la notion de flexipreneur.e, soit des femmes entrepreneures à temps partiel qui représentent 82 % des femmes entrepreneures émergentes. Un néologisme inventé par Sylvie Lavergne et qui est maintenant utilisé partout au Québec pour décrire ce phénomène.
Le projet pilote Flexiprêt pour les femmes lancé en 2023 est aujourd’hui déployé dans onze régions au Québec et piloté à partir de Shawinigan.
Prochain grand objectif pour la SADC de Shawinigan, élargir les retombées de son nouveau programme Tête Première destiné à améliorer la santé psychologique des entrepreneurs. Lancé en 2021 en pleine pandémie, Tête Première s’avère un succès et répond à un véritable besoin comme en fait foi le nombre d’inscriptions qui ne cessent d’augmenter.
« La santé mentale, c’est un enjeu qui dépasse le territoire de Shawinigan », conclut Sylvie Lavergne, bien déterminée à exporter également cette initiative issue de la SADC locale.
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