De Bruyne et la Belgique veulent offrir une meilleure performance face au Maroc

DOHA, Qatar — Le milieu de terrain Kevin De Bruyne savait qu’il n’avait pas bien joué lors de la première sortie de la Belgique, mercredi dernier à la Coupe du monde de soccer. Il l’a même avoué lorsqu’il s’est vu décerner le titre de joueur du match.

«Je ne sais pas pourquoi j’ai reçu le trophée», a lancé De Bruyne. «Peut-être est-ce à cause de mon nom.»

Après une victoire de 1-0, acquise de peine et de misère contre le Canada pour se hisser en tête du Groupe F, la Belgique profitera d’une deuxième opportunité, dimanche face au Maroc, de démontrer pourquoi elle occupe le deuxième rang du classement mondial derrière le Brésil.

Ce pourrait aussi être la dernière opportunité en Coupe du monde pour plusieurs membres de la «génération dorée», comme bon nombre d’observateurs du soccer mondial l’ont noté dans la période précédant le début du tournoi au Qatar.

Les joueurs qui composent la colonne vertébrale de la formation belge — De Bruyne, Eden Hazard, Axel Witsel, Jan Vertonghen, Toby Alderweireld et le gardien Thibaut Courtois — sont tous trentenaires.

Hazard a reconnu que les chances de la Belgique étaient meilleures lors de la Coupe du monde de 2018 en Russie. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’a pas espoir en 2022.

«L’équipe était supérieure il y a quatre ans. Néanmoins, nous avons les qualités pour gagner des matchs, pour gagner des compétitions», a-t-il affirmé.

«Nous avons quelques joueurs qui sont un peu plus vieux maintenant, mais nous avons l’expérience. Nous avons le meilleur gardien au monde. Nos milieux de terrain sont parmi les meilleurs au monde. Nous avons les attaquants. Nous formons une équipe complète.»

Hazard a aussi noté que les premiers matchs sont difficiles et que, en ce sens, le duel contre le Canada en a été un exemple typique.

De son côté, l’entraîneur-chef Roberto Martinez, selon qui la performance contre le Canada a été l’une des pires de la Belgique depuis son arrivée en poste, pourrait être tenté de faire appel à de nouveaux visages contre le Maroc.

«En première demie contre le Canada, nous n’avons pas joué à notre niveau le plus élevé. Mais nous avons bien réagi pendant la deuxième demie», a-t-il analysé.

Martinez aimerait beaucoup pouvoir compter sur la présence du puissant attaquant Romelu Lukaku, qui a raté la rencontre contre le Canada à cause d’une blessure à la cuisse gauche et dont la participation aux autres matchs de la phase de groupe demeure douteuse.

Des médias belges ont rapporté que Lukaku, meilleur buteur dans l’histoire de la Belgique, pourrait revenir au jeu plus rapidement que prévu, et ce dès dimanche contre les Marocains au stade Al Thumama, à Doha.

La formation du Maroc sera probablement moins intimidée à l’idée de devoir stopper De Bruyne après avoir réussi à contenir le Croate Luka Modric, un autre des meilleurs milieux de terrains au monde, mercredi dernier.

Un verdict nul de 0-0 contre la Croatie, finaliste à la Coupe du monde de 2018, représente un résultat prometteur pour le Maroc.

C’est encore plus vrai pour l’entraîneur-chef Walid Regragui, qui a eu moins de trois mois pour préparer son équipe à la suite de son embauche à la fin du mois d’août.

Avant de se présenter à la Coupe du monde, Regragui n’a dirigé que trois matchs préparatoires du Maroc. En guise de comparaison, Zlatko Dalic est à la tête de la Croatie depuis cinq ans tandis que Martinez est en poste avec l’équipe belge depuis six ans.

«Le fait d’arriver dans ces conditions n’est pas facile, mais j’ai accepté le défi», a admis Regragui. Et le résultat contre la Croatie, «nous a permis d’y croire», a-t-il ajouté.