Patinage de vitesse: Blondin, Maltais et Dubreuil sur le podium à Pékin

PÉKIN, Chine — Ivanie Blondin, Valérie Maltais et Laurent Dubreuil ont accédé au podium à l’étape de Pékin de la Coupe du monde de patinage de vitesse longue piste, samedi.

L’équipe canadienne s’est emparée de trois médailles individuelles, sa meilleure récolte d’un jour jusqu’ici cette saison.

Au départ groupé, Blondin d’Ottawa et Maltais de La Baie ont mérité l’argent et le bronze, respectivement. 

C’était seulement la deuxième fois dans l’histoire de la Coupe du monde que le Canada voyait deux athlètes chez les femmes aboutir sur le podium dans cette discipline.

La première occasion est survenue la saison dernière à Tomaszów Mazowiecki, en Pologne.

La Néerlandaise Marijke Groenewoud s’est détachée à mi-chemin de la course de 16 tours et vogué vers une victoire facile en 8:24,71. 

Blondin (8:37,58) et Maltais (8:37,74) ont contrôlé le rythme du groupe de chasse jusqu’au sprint final.

Le bronze était la deuxième médaille individuelle de Maltais à la Coupe du monde, après l’argent la saison dernière en Pologne. 

«Je me suis surprise moi-même, d’être capable de bien sprinter à la fin, a dit Maltais. Je pense que ce qui m’a permis de le faire, c’était un peu un changement de stratégie dans le milieu de la course. 

«Lorsque la Néerlandaise, Marijke, est partie pour faire son attaque, il n’y avait personne qui voulait la suivre ou vraiment combler l’écart, donc ça s’est joué dans le peloton. Ma ‘job’ était d’essayer de me cacher le plus possible et de voir si les jambes allaient être bonnes pour la fin.»

Pour Blondin, il s’agissait d’un retour sur le podium au Ruban de glace, où elle a obtenu l’argent olympique au départ groupé en 2022.

«Je suis vraiment contente, compte tenu que j’ai été très malade jeudi, a dit Blondin. Ç’a été un peu difficile mais j’essaie juste de rester positive et de passer au travers la fin de semaine, d’en faire le plus possible avec l’énergie qu’il me reste dans le réservoir. 

«Nous avions une excellente stratégie. Nous savions, au moment d’entreprendre la course, que les Néerlandaises allaient attaquer simultanément. J’ai dit que je poursuivrais une attaque au début mais après, je savais qu’il faudrait que je conserve mon énergie si je voulais me rendre jusqu’à la ligne d’arrivée. 

Elle était aussi heureuse d’être accompagnée d’une coéquipière dans le top 3.

«Quand j’ai vu que Val avait fini troisième, j’ai un peu brandi le poing dans les airs. C’est plaisant de se retrouver sur le podium entre coéquipières. C’est rare, mais je suis certaine que ça va encore arriver dans le futur.»

Dubreuil, de Lévis, s’est emparé de l’argent du 500m-2 avec un temps de 34,81, à seulement 0,12 seconde du médaillé d’or Wataru Morishige, du Japon (34,69). Un autre patineur japonais, Yuma Murakami, a fini troisième (34,82).

La médaille d’argent de Dubreuil montre qu’il progresse à bon rythme après avoir, de son propre aveu, connu un lent début de saison.

Il a terminé deux fois en sixième place et une fois au septième rang à ses trois premières courses. 

«J’ai finalement eu une bonne course, a commenté Dubreuil C’était mon départ le plus rapide cette saison, par quand même beaucoup. J’étais en paire avec Morishige, qui est absolument le meilleur au monde en ce moment au 500m, et j’étais dans le coup. 

«J’étais juste à 12 centièmes et, dans le dernier droit, je sentais que je me rapprochais un peu. Ce n’était pas une course parfaite, j’ai fait quelques petites erreurs, mais je patinais bien en général et, au final, la technique était bonne et mes poussées étaient appliquées.»

Dubreuil est quatrième au classement cumulatif de la Coupe du monde avec 166 points, derrière Morishige, Murakami et Tatsuya Shinhama, également du Japon.

La Coupe du monde de Pékin se terminera dimanche avec la tenue des épreuves féminines du 500m-2, du 3000 m et du sprint par équipes, de même que des courses du 1000 m et du départ groupé chez les hommes.