Une défaite dont se serviront les Lions pour se motiver

ALLEN PARK, Mich. — Les Lions de Detroit ont connu leur meilleure saison depuis des décennies, mais les joueurs, les entraîneurs et certains partisans n’ont pas le cœur à la fête.

Les Lions ont laissé filer une occasion de participer au Super Bowl pour la toute première fois, devenant la première équipe à perdre une avance de 17 points à la mi-temps lors d’une finale d’association en s’inclinant 34-31 contre les 49ers de San Francisco, dimanche.

«Nous savons que nous avons accompli beaucoup de choses cette année, mais notre objectif ultime était le Super Bowl, et nous étions tout prêt. Il n’y a rien de pire que de presque y arriver, a dit le secondeur des Lions Alex Anzalone. Ce sont des défaites dont vous vous souviendrez toujours.»

Bien que rien ne puisse effacer la douleur des Lions, il n’y a aucun doute qu’ils ont été la source de bien des réjouissances pour des millions de partisans à Detroit et dans l’État du Michigan. Ils ont surpassé les attentes, qui étaient déjà plus élevées qu’au cours des dernières années. Et le futur est prometteur.

«Je crois que nous avons apporté de l’espoir», a d’ailleurs reconnu le porteur de ballon David Montgomery.

Les Lions étaient les favoris pour terminer au premier rang de la section Nord de la Nationale, l’été dernier. Ils ont livré la marchandise, décrochant un premier titre en trois décennies, égalant au passage leur record d’équipe avec 12 victoires.

Ils ont disputé deux matchs éliminatoires à domicile pour la première fois de leur histoire et signé deux victoires en matchs d’après-saison pour la première fois depuis 1957. C’était une deuxième présence en finale d’association pour eux, et une première en 32 ans.

Dans ce match, ils menaient 24-7 en début de troisième quart avant de laisser filer l’avance.

«Le sentiment que nous avons ressenti en quittant le terrain, je pense qu’aucun d’entre nous ne veuille ressentir ça à nouveau, a dit le receveur Amon-Ra St. Brown. Je pense que ce sentiment est suffisant pour nous motiver pour l’année prochaine.

«Nous avons eu une bonne année dans l’ensemble, mais ça ne sert à rien si tu ne gagnes pas [le Super Bowl].»

Malgré ce dénouement, la propriétaire Sheila Ford Hamp a pris la bonne décision en embauchant le directeur général Brad Holmes et l’entraîneur-chef Dan Campbell il y a trois ans, après des années avec un leadership déficient, autant au sein de la direction que sur la ligne de touche.

Holmes a eu la main heureuse plus souvent qu’il n’a échoué en trois repêchages, offrant à l’organisation de bonnes fondations sur lesquelles bâtir, autant en attaque qu’en défense.

Les paris de Campbell ont mené les Lions à un sommet de 62 premiers jeux en situation de quatrièmes essais en trois campagnes. Il a guidé ses protégés à 22 victoires à leurs 30 dernières rencontres. Ces décisions risquées n’ont toutefois pas porté leurs fruits contre les 49ers.

Les Lions avaient la chance de rétablir leur avance de 17 points à mi-chemin au troisième quart, mais Campbell a choisi de tenter le coup en quatrième et deux à la ligne de 28 verges plutôt que d’envoyer le botteur Michael Badgley pour tenter le placement.

Josh Reynolds a échappé une passe imprécise de Jared Goff. Reynolds a échappé un autre passe plus tard au troisième quart.

«Je n’ai assurément pas aidé, a reconnu Reynolds lundi, alors que ses coéquipiers et lui vidaient leurs casiers.

En retard par trois points en milieu de quatrième quart, Campbell a tenté le coup à nouveau, cette fois en quatrième et trois à la ligne de 30. Mais Goff a été incapable de compléter sa passe en raison de la pression.

«Vous voulez tirer le meilleur de chaque opportunité. Nous avons eu une opportunité, et nous n’avons tout simplement pas pu mettre la touche finale, a dit Goff. C’est malheureux.»

Campbell a défendu ses décisions, incluant celle d’y aller au sol lors de la dernière séquence offensive du club.

«J’ai parié et j’ai perdu», a-t-il reconnu lors de sa conférence de presse de fin de saison.