2012, une année inoubliable

HOCKEY. Le 27 mai 2012, les Cataractes de Shawinigan sont passés à l’histoire en soulevant la Coupe Memorial après un parcours inattendu. Dans moins d’un mois, on célèbrera les quatre ans de ce but historique d’Anton Zlobin. L’Hebdo du St-Maurice s’est entretenu avec Michael Chaput, Pierre-Olivier Morin et Yannick Veilleux pour mieux comprendre cette victoire improbable.

Éliminés en sept matchs au deuxième tour face aux Saguenéens de Chicoutimi, la troupe d’Éric Veilleux a eu plusieurs semaines pour se préparer au tournoi de la Coupe Memorial. Les représentants de la Cité de l’Énergie ont dû passer par le bris d’égalité avant de soulever le précieux trophée quelques jours plus tard l’emportant face aux Knights de London. «Nous avions plusieurs joueurs de talent, mais certains ont subi des blessure pendant la saison. Je crois que nous étions tous déçus de la tournure des événements concernant les séries, mais nous avons fait preuve de caractère. Il y a également eu une certaine prise de conscience sur la chance que nous avions d’avoir une deuxième opportunité de prouver que nous avions une bonne équipe avec la Coupe Memorial. Nous avions confiance en la qualité des nos joueurs et des individus dans le vestiaire. Il y avait toute une chimie entre les joueurs, les entraîneurs et les membres de l’organisation pendant le tournoi», s’est souvenu Pierre-Olivier Morin.

Le joueur par excellence du tournoi, Michael Chaput, se souvient encore très bien de cette année mémorable pour Shawinigan. «Nous avions certainement l’équipe pour tout gagner. Malheureusement, ça n’a pas fonctionné en séries, mais nous avons trouvé un moyen de nous reprendre. Nous avons travaillé très fort le mois avant le tournoi et ça a payé».

Même son de cloche du côté de son coéquipier Yannick Veilleux. «Avec le recul, je crois que ce qui a fait la différence, c’est que nous n’avons jamais abandonné, que ce soit lors du congé forcé de 30 jours ou le bris d’égalité face à Edmonton», a-t-il raconté.

Un moment tournant

Dans les coulisses, quel a été le point tournant qui a permis aux joueurs de remporter la Coupe Memorial. «Je pense que tout le monde a eu un choc lorsque nous avons perdu en deuxième ronde et ça a été un déclic. Nous étions tous très déçus et nous savions que la seule manière de nous reprendre était de gagner. Nous avons alors mis toute les chances de notre côté et nous y sommes arrivé», a mentionné Chaput

Le mois de préparation a été pénible mais payant pour les Cataractes. «Je crois que le moment tournant a été la rencontre d’équipe après notre défaite en séries contre Chicoutimi. Nous avons tous accepté le mois de préparation que les entraîneurs avaient préparé pour que nous arrivions au tournoi avec la meilleure préparation possible pour gagner. Nous savions que ce seraient un mois pénible physiquement en raison de la rigueur et l’intensité des entraînements. Je crois que le deuxième match à la Coupe Memorial a été un autre élément car nous avons remporté une première partie en presque un mois et demi d’inactivité. Ce match a certainement donné un regain d’énergie et de confiance à l’équipe», souligné Morin.

Pour sa part, Yannick Veilleux se souvient du discours de l’un de ses coéquipiers. «Au lendemain de notre défaite face aux Sea Dogs à notre troisième partie, Maximilien LeSieur s’est levé dans l’autobus avant de retourner à nos chambres d’hôtel et nous a passé un message bien clair, qui a fait ouvrir les yeux à plusieurs gars et nous connaissons tous bien la suite après ca».

Un objectif à atteindre

L’attaquant Michael Chaput se retrouvera sans contrat cet été, lui qui a passé la dernière saison entre le Lac Érié et Colombus. «Ma saison a bien été. Je me suis fait rappelé à quelques reprises par les Blue Jackets et j’ai bien joué là-bas. Le but reste d’être là-bas en permanence, alors je suis conscient que je dois continuer de travailler fort pour atteindre ce but».

Tout comme Chaput, Yannick Veilleux espère obtenir un nouveau contrat au cours de la saison morte. «Même si nous n’avons pas fait les séries à Chicago, mon rôle a évolué. Dans la Ligue américaine de hockey, je joue sur le troisième ou quatrième trio et sur le désavantage numérique, ce qui est différent de mon rôle dans le junior. C’est en jouant ce rôle que je m’approche de mon but. Je crois que je suis tout près de jouer avec St.Louis. L’une de mes déceptions est de ne pas avoir eu un rappel en cours de route, car je suis convaincu que je l’aurais mérité. Tout est une question de circonstances dans le monde du hockey. Les Blues vont entrer en contact avec mon agent d’ici le 1er juillet. D’ici là, je prends quelques semaines de repos et je vais recommencer à m’entraîner pour être prêt pour la prochaine saison. Je vais tenter de forcer la main de l’équipe au camp».

Le vétéran Pierre-Olivier Morin a également connu une bonne année avec les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières. «Après avoir été blessé la majorité de mes deux saisons précédentes, j’ai connu une très bonne année avec mon partenaire de trio Guillaume Asselin, qui a été nommé meilleur joueur universitaire de l’année au niveau canadien. Nous avons remporté la Coupe Queen, en plus d’avoir la meilleur saison dans l’histoire des Patriotes».