«Au-délà de mes rêves» -Julie Robitaille

David Desharnais, Patrice Bergeron et Mike Ribeiro sont aujourd’hui des réguliers à l’École de power skating Julie Robitaille. Originaire de Shawinigan-Sud, cette pionnière dans son domaine aura eu plusieurs bâtons dans les roues au cours des 20 dernières années, mais jamais elle n’aura abandonné cette passion qui l’habite encore toujours aussi fort aujourd’hui.

Il y a 20 ans, Julie Robitaille n’aurais jamais pensé poursuivre sa carrière en donnant des leçons sur le power skating aux plus jeunes, comme aux professionnels de la Ligue nationale de hockey. Tout a commencé lorsque celle qui a pendant longtemps été entraîneur en patinage artistique a été invitée à mettre ses compétences à exécution avec nul autre qu’un joueur de hockey. «En me promenant dans les arénas, je croisais souvent des joueurs de hockey. Un jour, Denis Deslauriers, qui était le père d’un joueur dans le pee-wee AA a pensé à moi pour aider son fils dans son coup de patin. Moi j’étais dans ma bulle et jamais je n’avais pensé à ça», se souvient-elle.

Après quelques séances, les progrès du jeune Brian sont étonnants. Devant de tels résultats, de petits groupes de la région commencent par la suite à faire appel à ses compétences. «Le hockey mineur m’essayait et remarquait des résultats. Ça n’a pas toujours été facile, surtout pour une femme qui entrait comme ça dans le monde du hockey. Mes interventions étaient positives sur les jeunes, mais au début, les parents et entraîneurs étaient un peu plus réticents», raconte Julie Robitaille.

Rapidement, l’école de power skating prend de l’ampleur et les groupes de hockeyeurs augmentent, forçant Julie et son groupe d’entraîneurs à se déplacer dans pas moins de 13 municipalités tellement la demande est forte. «Ce qui est spécial, c’est que ce sont de nouveaux défis à chaque fois. Nous avons toujours des cas différents et on donne le même temps à chacun. C’est le produit qu’on offre à nos clients».

Patrice Bergeron, un travailleur dans l’âme

Au cours des 20 dernières années, plusieurs joueurs professionnels ont pris des séances avec Julie Robitaille, mais un en particulier a marqué la Shawiniganaise. «L’agent Philippe Lecavalier m’a appelé pour que j’aide son client Patrice Bergeron, qui était un patineur moyen à l’époque. Étant enceinte, je ne pouvais sauter sur la glace avec lui, mais il a tout de même accepté de venir pour que je le corrige. Lorsque je l’ai rencontré, j’ai immédiatement aimé l’homme et le candidat. C’est tellement quelqu’un de simple et désireux d’apprendre», mentionne-t-elle.

En 2007, Patrice Bergeron a subi une sévère commotion cérébrale, qui a forcé le centre des Bruins de Boston à travailler très fort pour revenir à la condition qu’il avait avant cette mise en échec très dangereuse. «C’est comme si on recommençait à la case départ, mais son attitude était parfaite. Tu voyais qu’il voulait revenir aux plus hauts sommets. Je pense que ça démontre bien la persévérance que peut avoir un joueur et ça donne une belle image aux jeunes».

Le bouche-à-oreille, la clé

L’ampleur qu’a prise l’école de power skating Julie Robitaille au cours des dernières années est attribuable aux bons résultats sur le coup de patin des hockeyeurs à qui elle a enseigné. «Voyant que les résultats étaient là, le bouche-à-oreille a fait son bout de chemin. J’essaie de me présenter une année sur deux à tous mes camps. C’est spécial de recevoir les appels de parents qui nous remercient puisque leur jeune a réussi à faire l’équipe. Nous ne faisons pas tous le travail, l’athlète a son mot à dire dans ses propres succès», souligne-t-elle.

En 2004, Julie Robitaille est touchée par le suicide de son père, qui viendra remettre tout ce qu’elle avait bâti en question. «J’ai pensé tout arrêter suite à cet événement, mais au lieu de ça, j’ai décidé de réorienter le tir. Je crois que ça m’a confirmé que j’avais toujours autant la passion pour ce que je faisais. Je vais continuer tant et aussi longtemps que je serai physiquement en mesure de le faire».

Les vingt prochaines années risquent d’être fort occupées pour l’école de power skating, qui n’offre plus seulement des cours de patinage. «C’est bien au-delà de mes rêves. Je suis une fille de la campagne, qui a été élevée dans le rang St-Michel. De voir qu’un produit local a des répercussions à l’international, c’est très spécial. Nous allons continuer d’aller partout où on se fera inviter, tout en s’assurant de garder la qualité de notre enseignement et de notre équipe», admet celle qui garde les deux pieds sur terre malgré tout.

Pour plus d’information sur les différentes programmes offerts aux joueurs, rendez-vous sur le powerskating-jr.com, contactez le 819-537-0333 ou encore le 1-866-537-0333.