Marie-Claude Terriault s’éclate aux États-Unis

BALLE. À l’instar de son chandail orné d’étoiles, les yeux de la Shawiniganaise Marie-Claude Terriault s’illuminent lorsqu’elle parle de sa passion… la balle.

La femme de 34 ans est l’une des meilleures joueuses de balles au Québec, si bien qu’elle a été recrutée par une équipe composée de filles des États-Unis pour faire partie de l’équipe des Twisted Sistahs.

Son ancienne coéquipière, Emmanuelle Quirion de la région de la Beauce avait été recrutée quant à elle il y a environ cinq ans. «Elles sont venues la chercher et ça avait fait très mal à notre équipe. Selon moi, c’est la meilleure frappeuse du Canada», estime Marie-Claude.

Par un concours de circonstances, la Shawiniganaise se retrouvait sans équipe cette année. Elle a appelé son amie Emmanuelle pour voir s’il pouvait y avoir une place avec les Twisted Sistahs. «La coach m’a accueilli les bras ouverts en n’ayant pas vu la nouvelle Marie-Claude qui avait perdu 42 livres. C’est la coach qui choisit ses joueuses et qui commandite l’équipe. J’ai fait ma place dans l’équipe avec de bonnes performances. On a une équipe extraordinaire. Je n’ai jamais vu un esprit d’équipe comme celui-là. Toutes les filles ont le même désir de se surpasser et elles sont positives. Je me reconnais beaucoup dans cette équipe.»

Marie-Claude est demeurée surprise de se faire attribuer la position de voltigeuse de centre gauche dès son premier tournoi. «J’ai connu un excellent tournoi défensif. Au bâton, j’ai eu à m’adapter parce que ce ne sont pas les mêmes règlements que dans les ligues du Québec. La balle arrive plus vite et plus basse. Et les lanceuses peuvent lancer avec des trucs pour surprendre les frappeuses.»

L’équipe de niveau B (deuxième niveau toutes catégories confondues) a remporté ses quatre derniers tournois. Les filles avaient atteint la finale lors du premier tournoi dans l’état du Connecticut. Des victoires dans le New Jersey, au tournoi Classique Pif à Sherbrooke, autre victoire dans le Connecticut, et lors du week-end du 21 juillet, un autre tournoi de gagné à Pawtucket dans le Rhode Island.

«Au Pif c’était la première fois que je jouais contre des anciennes coéquipières et adversaires. En plus, j’ai claqué un grand chelem pour mettre fin au match et gagner le tournoi. J’étais assez fière de moi! C’est un rêve que je vis! J’ai gagné des championnats canadiens avec une équipe il y a plusieurs années. À 34 ans, c’est une opportunité que j’ai de jouer contre les meilleures joueuses des États-Unis avant d’être sur le déclin.»

Les deux Québécoises prendront l’avion pour rejoindre leurs coéquipières états-uniennes pour un tournoi majeur important le 1er août à Colombus en Ohio. L’équipe de niveau B se mesurera aux meilleures équipes A des États-Unis, ce qui sera un bon test. «C’est la première fois de ma vie que je prends l’avion pour aller jouer de la balle!», s’exclame Marie-Claude.

Les Twisted Sistahs participeront à trois autres tournois en août et septembre, avant de s’attaquer à l’objectif ultime, le tournoi des Séries mondiales de balle donnée à la fin du mois de septembre à Orlando en Floride. Tous les tournois précédents leur permettent de récolter des points pour avoir le meilleur classement possible lors de ces séries mondiales.

Marie-Claude Terriault

«J’aimerais être capable de demeurer dans cette équipe le plus longtemps possible. Je suis chanceuse de pouvoir jouer avec ce groupe, et ça ne me dérange pas de faire la route nécessaire. La coach est rassurante aussi. Je crois qu’elle aime mon attitude positive. Elle voit la guerrière en moi. Les filles trouvent que je suis rapide aussi. C’est nouveau et c’est le fun de courir vite!», s’exclame Marie-Claude en riant.

Il est à noter que l’équipement de la Shawiniganaise est commandité par Louisville Sluger.

La passion transmise par son père

C’est lorsqu’elle avait 9 ans que la Shawiniganaise a commencé à jouer à la balle. «J’ai commencé dans une ligue de balle lente féminine en Mauricie qui regroupait plus d’une quarantaine d’équipes. J’ai joué dans cette ligue jusqu’à 19 ans, et c’est toujours mon père qui était mon entraîneur. Il s’est toujours impliqué et il a toujours été présent. Je lui dois tout ce qui m’arrive parce qu’il n’a jamais dit non quand je voulais aller me pratiquer pour frapper des balles.»