Bourassa le joueur le mieux payé de la ligue à sa position
FOOTBALL. Le Shawiniganais Louis-Philippe Bourassa a eu une raison supplémentaire de célébrer lors du dernier temps des Fêtes lui qui a apposé sa signature sur un nouveau contrat de deux années avec le Rouge et Noir d’Ottawa dans la Ligue canadienne de football (LCF), ce qui le lie avec l’équipe jusqu’à ses 30 ans.
Bourassa qui a passé les trois premières années de sa carrière professionnelle avec Ottawa est devenu le spécialiste des longues remises le mieux payé de la LCF. Son mandat sur les unités spéciales est de remettre le ballon directement dans les mains des botteurs Lewis Ward et Richie Leone.
Malgré une saison difficile au plan collectif avec une saison de 3 victoires et 15 défaites, le Shawiniganais a pu se consoler en étant nommé sur l’équipe d’étoile de la ligue comme spécialiste des longues remises suite à un vote des joueurs de la LCF, tout comme le botteur de dégagement Richie Leone. De son côté, le botteur Lewis Ward a été nommé sur l’équipe d’étoiles de l’est.
À L’automne dernier, l’agent de Bourassa a reçu quelques coups de fil d’équipes de la NFL qui avait de l’intérêt pour son poulain. «Finalement, j’ai resigné avec Ottawa et l’organisation m’a clairement fait savoir que j’étais dans les plans de l’équipe à long terme pour la position de spécialiste des longues remises. De mon côté, c’était clair que je ne voulais pas signer avec aucune autre équipe que le Rouge et Noir. Ce n’était pas assez concret au sud de la frontière avec une équipe de la NFL. La signature du contrat avec Ottawa et les négociations se sont passées assez vite. J’étais bien content et ça montre que l’équipe avait un vote de confiance pour moi. La décision a été facile à prendre quand j’ai vu que ça ne bougeait pas assez vite pour la NFL.»
Qu’est-ce qui fait qu’Ottawa était la seule formation de la LCF avec laquelle le grand gaillard de 6’3’’ et 230 livres voulait s’aligner? «Il y a une certaine proximité. Ma mère peut venir me voir pour toutes les parties à la maison. De Shawinigan à Ottawa, c’est un petit bout, mais ce n’est pas comme si c’était en Saskatchewan. Les installations sont numéro 1. L’équipe de direction est compétente et il existe une bonne culture québécoise au sein de l’équipe, autant pour la direction que les joueurs. Ottawa est aussi une grosse ville de football avec des fans très partisans.»
Bourassa ne nie pas que la dernière saison a été difficile collectivement, le Rouge et Noir ayant passé de finaliste de la Coupe Grey a la dernière formation du classement général. «Ça donne un coup! C’est difficile de faire avec une saison quand rien ne marche. On a eu plusieurs blessés, beaucoup de changements à l’attaque à commencer avec le départ du coordonnateur offensif à six semaines du camp d’entraînement. Ça laissait beaucoup de points d’interrogation à l’attaque. Le seul point positif de la saison a été avec nos unités spéciales, la meilleure de la ligue. Mais c’est probablement parce qu’on était tout le temps sur le terrain», dit-il avec une pointe d’humour.
Est-ce que le Shawiniganais a manqué une longue remise à un de ses botteurs au cours de la dernière saison? «Non, et tu ne devrais même pas à avoir à me poser cette question-là, répond-il en toute confiance. On peut toujours s’améliorer pour les petits détails, mais rater une remise… non, non, non…»
Bourassa est déjà en préparation avec l’entraînement pour la prochaine saison. «Je commence toujours mon entraînement assez tôt pour être toujours meilleur que la saison précédente. Je veux toujours peaufiner tous les détails qui n’étaient pas à mon goût la saison dernière. Je veux arriver et être encore plus complet comme spécialiste des longues remises. Il faut toujours continuer de progresser dans ce sport, c’est comme ça que tu peux conserver ton poste. Collectivement pour la prochaine saison, on veut montrer qu’on n’est pas l’équipe de la dernière saison de la fiche 3-15. On est meilleur que ça. On veut revenir au haut du classement de l’est et participer aux séries éliminatoires.»