Canot: une saison pour préparer la relève

SPORT NAUTIQUE. Les nouvelles n’étaient pas très bonnes au début de la pandémie alors que des gros événements comme la Classique internationale de canots de la Mauricie ont été annulés. Plusieurs canotiers pouvaient se demander à quoi ressemblera leur saison. Mais l’Association des coureurs en canot du Québec (ACCQ) a pris les bouchées doubles pour offrir quelques événements aux adeptes.

La Shawiniganais Jérémy Léveillé est le nouveau président de l’ACCQ depuis cette année, mais il s’implique dans l’organisme depuis trois ans et il a goûté au sport dès les débuts du club de canotage de Shawinigan.

«Il y a eu beaucoup de nouveautés l’an dernier à l’ACCQ et ça m’a donné le goût de m’impliquer davantage cette année. Je trouvais que la présidence était un beau défi et je commençais à connaître les dossiers. On était prêt pour une grosse année avec plusieurs projets, puis la pandémie est arrivée. Mais on a été capable de se revirer de bord rapidement.»

Pour cause, les sports nautiques ont été dans les premiers à reprendre leurs activités lors du déconfinement. L’ACCQ s’est appuyé sur le plan proposé par la Fédération de canoë-kayak du Canada pour présenter leur plan de relance.

La situation était bien différente pour les rabaskas afin de respecter la distanciation si bien que l’association provinciale a complètement annulé la saison.

«Avec le C2, on peut respecter la distanciation. Le fait qu’il n’y ait pas de rabaska nous a permis d’accrocher beaucoup de rameurs en rabaska. C’est vraiment une année importante pour nous pour développer le sport et le faire connaître», ajoute le jeune président de 22 ans.

Mise en place d’un circuit provincial

L’ACCQ a mis en place un circuit provincial de sept courses, dont la première épreuve a eu lieu le 11 juillet dernier. D’ailleurs, une course s’est déroulée à Shawinigan le 1er août dernier. La saison se terminera le 26 septembre à Gatineau.

«Ça n’a pas été facile, mais on a été capable de mettre un circuit provincial en place dans les règles de l’art avec des stations de désinfection à chaque course. On prend les inscriptions à l’avance pour limiter le nombre de participants. Les événements sont à huis clos. Et on fait différents départs au cours d’une journée pour minimiser le nombre de personnes en même temps sur un site. On peut voir environ une quarantaine de canots à l’eau pendant une journée, ce qui est excellent compte tenu des circonstances. Si les gens de la Mauricie répondent en grand nombre l’an prochain pour le canot, on peut s’attendre à une Classique à plusieurs embarcations en C2», explique Jérémy Léveillé.

Ce dernier indique que la direction de la Classique a pris la bonne décision d’annuler l’événement cette année, puisque selon lui, il aurait été difficile de gérer les spectateurs le long de la rivière et les Américains n’auraient pas pu y prendre part.

Des cliniques de perfectionnement pour la relève

Compte tenu des circonstances, l’association a mis un frein aux courses du mercredi soir à Shawinigan pour les transformer en cliniques de perfectionnement. «On a pu compter sur la crème de la crème des canotiers pour nos cliniques de perfectionnement présentées à Shawinigan, explique Jérémy. Jimmy Pellerin, Mathieu Pellerin, Christophe Proulx, Steve Lajoie, Samuel Frigon, Serge Pagé, Dominic Chamberland, Guillaume Blais, et Pierre-Olivier Quesnel se sont impliqués pour donner des conseils et partager leur bagage d’expérience. Il y avait une partie sur terre, et une partie sur l’eau pour nos membres. Tout ça a été filmé, on a fait un montage pour l’ajouter sur les plateformes de notre association. Ça permettait à tous nos membres partout au Québec de pouvoir profiter des cliniques et d’apprendre des meilleurs. Ç’a été un franc succès cette année. C’est le fun de voir les vétérans s’impliquer et je les remercie.»

Le président a tenu à noter un don important d’une personne anonyme pour favoriser la relève et le développement du sport.