Carl Gélinas poursuivra sa carrière à McGill

Le Shawiniganais Carl Gélinas poursuivra sa carrière avec les Redmen de l’Université McGill la saison prochaine, lui qui entamera ses études en finance. Ce dernier souhaite toujours obtenir une invitation d’une équipe professionnelle, même s’il croit de moins en moins à cette possibilité.

Mine de rien, l’attaquant Carl Gélinas a connu toute une carrière junior, lui qui a terminé premier pointeur de son équipe à deux reprises avec les Mooseheads d’Halifax et le Drakkar de Baie-Comeau. Dès ses débuts dans le circuit Courteau, il a obtenu la confiance de son entraîneur. «J’ai connu une bonne saison à 16 ans, alors que nous nous sommes rendus en finale de la ligue midget AAA avec les Estacades de Trois-Rivières. J’ai été repêché et lorsque je suis arrivé dans le junior, j’ai eu beaucoup de temps de glace. Je suis devenu plus offensif que dans le midget. On perdait beaucoup, mais je suis arrivé à Halifax en voulant faire ma place. Avoir beaucoup de glace a été une bonne chose pour moi», s’est-il souvenu.

Après deux saisons dans les maritimes, Gélinas a été impliqué dans la méga-transaction envoyant le jeune Nathan MacKinnon à Halifax en retour de deux joueurs et trois choix de première ronde. «Je n’avais pas vraiment d’attentes. C’est sûr que j’étais conscient qu’il était possible que je sois échangé. L’échange MacKinnon est survenu après le repêchage et disons que j’avais un feeling, comme j’avais terminé meilleur pointeur de mon équipe la saison précédente. J’avais un sentiment d’appartenance envers les Mooseheads et sur le coup, j’ai été déçu, mais j’ai passé mes plus belles années à Baie-Comeau. Il y avait beaucoup d’ambiance aux matchs et ça a été le fun de jouer là-bas».

Le destin a mené Carl Gélinas en finale de la Coupe du Président la saison dernière contre ces mêmes Mooseheads. «On voulait les battre. On savait que nous étions capables de le faire. Ils avaient une bonne équipe et même s’ils avaient d’excellents joueurs, ils jouaient en équipe. Lors du cinquième match, nous perdions la série 3-1, mais on savait qu’avec une victoire, nous allions revenir à la maison et qu’on pouvait revenir. Même si nous avons perdu, ça a bien terminé ma carrière junior. Ça a été un moment assez émotif, car je savais que ce serait ma dernière fois. Nous avons perdu à Halifax en plus», a-t-il raconté.

Le polyvalent joueur de centre a eu l’occasion d’évoluer sous les ordres d’Éric Veilleux à sa dernière saison chez les juniors. «J’ai l’ai aimé. Il avait de l’expérience et nous faisait croire qu’on pouvait y arriver. Il savait ce qu’on valait et était égal avec tous ses joueurs. C’est un entraîneur émotif, mais il gérait bien le tout».

Direction McGill

La carrière de Carl Gélinas se poursuivra dans les rangs universitaires la saison prochaine, lui qui défendra les couleurs des Redmen de l’Université McGill. À quelques mois de devenir un étudiant à temps plein, le principal intéressé ne s’en fait pas trop avec la charge de travail avec laquelle il devra composer. «Je m’en fais parler, mais je vais m’en sortir. C’est sûr que je vais devoir étudier en anglais, ce que j’ai un peu perdu depuis mes années au secondaire à Halifax. Il y a beaucoup de gars qui sortent du junior là-bas et c’est un bon calibre. Les joueurs sont plus gros et plus vieux».

Invité à prendre part au camp des Coyotes de Phoenix l’an dernier, Gélinas n’a pu obtenir une chance de se faire valoir en raison de l’arrêt de travail dans la Ligue nationale de hockey. «Je n’ai pas de regret, puisqu’il n’y a rien eu vraiment. C’est sûr que j’aurais aimé ça et que c’est décevant, mais j’ai un peu mon plan en tête. Je veux étudier, afin de ne pas perdre mes bourses, et quitter pour l’Europe dans quatre ans. J’ai déjà fait un voyage en France et j’avais bien aimé ça. Ça ne veut pas dire que je ne retournerai jamais en haut. Certains l’ont fait comme Mathieu Darche ou Pierre-Cédric Labrie», a-t-il mentionné.