Carnet de voyage #3 : la convivialité et la courtoisie de l’avant

CHRONIQUE.  Premier constat en arpentant les rues de la ville la plus irlandaise du Canada tant en voiture qu’à pied, les Saint-Jeanois aiment faire plaisir aux autres et ils désirent vous connaître.

Ça ne doit pas être seulement à Saint John, mais ça me frappe! Les automobilistes sautent sur les freins pour laisser passer les piétons, même quand leur lumière est verte! La priorité est totalement dirigée vers les piétons. Dès mon arrivée lundi, c’est la première chose que j’ai remarquée. En fait pour nous les Québécois ça nous saute aux yeux, mais pour les Saint-Jeanois, c’est normalisé. Les Néo-Brunswickois doivent sûrement demeurer tout aussi surpris de constater le comportement des automobilistes québécois qui se croit tout permis lorsqu’ils viennent dans la belle province.

La limite de vitesse est à 50 km/h, ils roulent à 50. La limite monte à 60 km/h, ils roulent à 60. Inutile d’en ajouter pour la mentalité québécoise de conduite…

Aujourd’hui, il s’agissait de la première journée ensoleillée depuis le début du tournoi. Parfait pour marcher et découvrir le centre-ville en compagnie du collègue Olivier Caron de Noovo. Direction « City Market », l’endroit pour acheter des produits frais et pour apprécier une diversité culinaire. « Mode touriste activé », lance le collègue avec humour.

Une rue avec des pubs et de belles terrasses, et une autre laisse place à une splendide église anglicane à l’architecture gothique. Alors qu’on joue toujours les touristes en prenant des photos, un citoyen s’arrête pour nous parler. En entendant notre accent prononcé, il saute aux conclusions. « Ah, vous êtes ici pour la coupe Memorial, et vous devez sûrement venir de Shawinigan! »

Il nous fait remarquer qu’au sommet du clocher de l’église, il y a un poisson. « C’est comme ça qu’on sait qu’on est dans l’est du pays! »

Les gens vous abordent sur la rue et sont heureux de vous accueillir. Un certain parallèle avec les Shawiniganais en 2012.

Vous l’avez peut-être lu dans ma première chronique, mon appartement pour la durée du tournoi se trouve au nord de la ville, à proximité d’une marina, un « yacht club » avec des voiliers de luxe. Je vais m’y promener souvent. Les membres me saluent et me posent des questions. Quand les vieux loups de mer apprennent que je suis chez eux pour couvrir le tournoi, l’échange est instantané. « J’espère que ça va bien aller pour Shawinigan, mais j’espère que les Sea Dogs vont gagner. » Aussitôt, ils me parlent de l’entraîneur Gardiner MacDougall qui a été embauché seulement pour la durée du tournoi après que Gordie Dwyer a été congédié après l’élimination de l’équipe en première ronde en séries. L’Université du Nouveau-Brunswick a remporté 7 de ses 8 titres sous les ordres de MacDougall, une légende ici! Personne qui suit l’équipe n’a été surpris de voir de la façon dont les Sea Dogs sont sortis en début de tournoi.

D’ailleurs, la plupart des partisans locaux qui suivent l’équipe me parlent du match de samedi entre les Cats et leurs favoris. L’échec de 2012 fait encore mal.

Malgré la rivalité entre les deux organisations, il n’existe aucune animosité entre les partisans des deux équipes. Le constat est unanime, les Saint-Jeanois prennent le temps d’être conviviaux, attentionnés et courtois!