«C’est un souvenir encore très vif» -Maximilien LeSieur
L’ancien-Cats Maximilien LeSieur porte les couleurs des Redmen de l’Université McGill depuis l’an dernier, où il se consacre à ses études en économie/finance. L’Hebdo du Saint-Maurice s’est entretenu avec le principal intéressé, qui n’a pas caché que la conquête de la Coupe Memorial par Shawinigan en 2012 est encore un souvenir très présent dans son esprit.
Étudiant modèle lorsqu’il évoluait pour les Cataractes de Shawinigan, Maximilien LeSieur adore sa vie d’étudiant à temps plein à l’Université McGill. «Nous avons une bonne équipe, qui travaille fort. La majorité des joueurs ont déjà évolué au niveau junior majeur et les autres proviennent des collèges américains. Mes études se déroulent bien, mais c’est du travail. Je vise un emploi assez compétitif à la fin de mon baccalauréat, alors je n’ai pas vraiment le choix d’avoir de bons résultats. Je passe beaucoup de temps à la bibliothèque, surtout lorsque c’est la période des examens», a-t-il raconté.
Contrairement à la croyance populaire, être un joueur de hockey est loin d’être un avantage pour les étudiants de McGill. «J’ai eu un bon mois pour me préparer, mais malgré tout, c’est une bonne coche par rapport au cégep à distance. Étudier à McGill, c’est quelque chose. Ça prend quelques semaines pour t’habituer à ton nouveau rythme de vie et tout est une question de savoir gérer ton temps. Être un joueur de hockey est un désavantage aux yeux de plusieurs. On est une fin de semaine sur deux en Ontario et notre sport nous prend entre 20 et 30h par semaine. Il faut dire que c’est très difficile d’être accepté dans notre programme d’études. Au final, on n’a pas le choix de prendre moins de cours par session à cause du hockey».
«Je ne regrette pas du tout ma décision»
Quelques jours après avoir soulevé la Coupe Memorial au centre du Centre Bionest, Maximilien LeSieur a appris qu’il était échangé au Phoenix de Sherbrooke. Au cours de l’été, l’attaquant de 20 ans a finalement pris la décision de faire le saut dans les rangs universitaires. «J’avais dit à Martin Mondou que je pensais à poursuivre ma carrière au niveau universitaire et j’en avais parlé avec Éric Veilleux. Le Phoenix de Sherbrooke était au courant de la situation et nous avons discuté lors du repêchage à Québec. J’avais une décision à prendre et je peux dire que j’ai été honnête à travers tout le processus. C’est sûr que je me suis senti un peu mal lorsque j’ai décidé d’aller à McGill, car je sentais que Sherbrooke voulait m’avoir comme pilier», s’est-il souvenu.
Mais qu’est-ce qui a fait pencher sa décision ? «Ça a été plusieurs facteur.. Je venais de gagner à Shawinigan et sans dire que tu as cette impression du devoir accompli, tu sens que tu as atteint ton objectif. J’avais déjà terminé mon cégep et je n’avais aucune garantie que si j’allais à l’Université de Sherbrooke, mes cours me seraient crédités une fois à McGill. J’ai pensé au côté monétaire du fait de jouer à 20 ans dans le junior, mais je me suis dit que je commencerais à travailler un an plus tôt si j’allais à l’université. Au début, je penchais beaucoup plus pour le junior majeur, mais je savais que McGill perdait plusieurs joueurs et que j’aurais un rôle important. Au final, je ne regrette pas du tout ma décision».
Une victoire mémorable à la deuxième page…
Une victoire mémorable
L’attaquant Maximilien LeSieur est loin d’avoir mis un trait définitif sur une possible carrière de hockeyeur professionnel, mais pour l’instant, il se consacre pleinement à ses études. «On verra comment ça se passera après mes études, car il me reste encore cinq sessions pour compléter mon baccalauréat. Je verrai où j’en suis et si je reçois des offres d’emploi dans mon domaine. Si j’ai des opportunités d’aller jouer dans la Ligue de la Côte Est, la Ligue américaine ou en Europe, je considérerai le tout».
La victoire des Cataractes de Shawinigan en finale de la Coupe Memorial est un souvenir encore très présent chez le jeune homme originaire de Westmount. «Je ne suis pas revenu à Shawinigan depuis la Coupe Memorial, mais j’ai eu l’occasion de revoir ma pension lorsqu’on a été joué à Trois-Rivières. J’ai gardé le contact avec certains gars comme Michael Chaput et Mitchell Maynard. Notre victoire à la Coupe Memorial est un souvenir encore très vif. J’ai des photos et ma bague dans ma chambre. Lorsque je revois des vidéos, j’ai des frissons», a-t-il admis.