« Dan, c’est plus qu’un coach! » -Mavrik Bourque

HOCKEY.  Bien peu de gens croyaient aux chances des Cataractes cette saison, à l’exception de tous les membres de l’organisation. Même à un mois et demi du début des séries éliminatoires, certains réclamaient la tête de l’entraîneur Daniel Renaud. Qui doute de lui désormais?

Renaud est plus qu’un entraîneur pour les joueurs. Quand on a demandé à Mavrik Bourque comment Daniel Renaud l’a fait grandir, le capitaine a pris une bonne trentaine de secondes avant de répondre, avec l’eau dans les yeux. « Dan, c’est plus qu’un coach. Il était là dans une de mes saisons les plus difficiles mentalement à 17 ans à mon année de repêchage. J’avais des hauts et des bas, et il m’a permis de devenir la personne que je suis aujourd’hui. Juste le fait que tu me dises Dan, et de l’avoir vu les larmes aux yeux lors de notre rencontre tantôt (mercredi matin), ça me fait de quoi. Je ne pourrais jamais assez le remercier pour tout ce qu’il a fait pour moi. »

Même son de cloche pour Pierrick Dubé. « Il n’y a rien à dire de négatif de ce coach-là. Il a toujours été là pour nous, quoiqu’il arrive. Jamais il ne s’est mis à dos un gars, il trouvait toujours les bons mots pour dire les choses dans le respect, et jamais en criant après un gars. Ç’a été la première personne proche de nous, spécialement moi. Je suis un gars émotif, je suis capable de perdre le contrôle. Grâce à Dan, j’ai eu beaucoup de ressources. Il a joué une grande partie pour mon développement futur. »

« C’est une personne bonne pour chaque individu, exprime Xavier Bourgault. Il fait grandir chaque personne sur glace ou hors glace, en faisait du vidéo ou juste en te parlant. Avec, lui, j’ai pris de la maturité sur glace et hors glace. Il fait ressortir les forces de chaque individu. S’il y a quelque chose qu’il veut que tu fasses, il va te le faire accomplir. »

Au terme de la défaite crève-cœur de lundi dernier en prolongation en demi-finale contre les Bulldogs, Daniel Renaud jouait au philosophe, au même titre qu’il est arrivé devant les médias avec un large sourire en demi-finale de la Coupe du Président contre les Remparts, alors que sa troupe faisait face à l’élimination pour une première fois lors des séries.

« Dans une saison, tu es chanceux quand deux tiers de ton équipe est 100% all-in dans la cause de l’équipe. Des fois, tu peux avoir 90% du groupe dédié, mais il y a toujours certaines personnes où leur ego prend plus d’importance. Cette saison on a eu la chance de travailler avec 24 individus pour laquelle la seule chose qui avait de l’importance c’était le logo. »

Pour l’entraîneur, ce n’était pas une fin lundi dernier contre les Bulldogs. « C’est la fin de rien! À part la fin d’un tournoi, c’est la fin de rien. Les joueurs sont jeunes, c’est le début de leur vie d’adulte, c’est le début de leur carrière pro. C’est la fin d’un chapitre, et c’est le début d’une aventure prochaine qui s’en vient pour chacun de ces individus-là. Considérant la qualité des individus dans le vestiaire, ça va être 24 belles histoires qu’ils vont vivre sur le plan personnel. J’ai aucun doute que ces 24 personnes vont avoir une très belle vie, peu importe leur cheminement. »