Dangereux les arénas de Shawinigan?

Shawinigan compte deux des trois arénas en Mauricie qui ne disposent pas des moyens essentiels pouvant assurer un air de qualité pour les travailleurs et usagers.

 

Dans une étude menée par la Direction de santé publique (DSP) de la Mauricie et du Centre-du-Québec au cours de deux dernières années, on apprend que l’aréna Gilles-Bourassa, dans le secteur de Shawinigan-Sud, et l’aréna de Saint-Georges-de-Champlain, ne sont pas équipés de détecteur visant à mesurer le taux de concentration de monoxyde de carbone (CO) ou de dioxyde d’azote (NO2) dans l’air, deux gaz émis par l’utilisation ou le dérèglement d’une surfaceuse au propane. Le seul autre aréna en Mauricie dans la situation de Shawinigan est celui de Sainte-Anne-de-la-Pérade.

Un détecteur de CO est installé à l’aréna de Grand-Mère mais aucun pour le NO2. C’est également le cas pour l’aréna de Saint-Boniface. Parce que la glace est entretenue avec surfaceuse électrique, le Centre Bionest ne présente aucun danger pour une exposition trop élevée aux deux gaz en question.

Suite à ces résultats, la DSP a donc envoyé à la Ville de Shawinigan des rapports détaillés sur la situation dans l’ensemble de ses installations. Ces documents contenaient des recommandations adaptées à chacun, en fonction des lacunes préalablement identifiées. Ces recommandations visaient principalement l’entretien de la surfaceuse, la ventilation, l’utilisation de détecteurs de CO et de NO2 et l’instauration de procédure écrite pour les situations d’urgence.

Depuis plusieurs années, on dénombre au Québec des cas d’intoxication au monoxyde de carbone (CO) et au dioxyde d’azote (NO2) dans les arénas. Afin d’éviter de tels cas sur son territoire, la DSP a entrepris une tournée visant à sensibiliser les gestionnaires des 30 arénas de la région. À l’échelle régionale, l’étude révèle que 40% des arénas ne disposent pas des moyens essentiels pouvant assurer un air de qualité pour les travailleurs et usagers.

Comment reconnaître une intoxication?

Il s’avère important de savoir reconnaître les symptômes d’une intoxication au CO ou au NO2 afin de réagir rapidement, car ces gaz ne sont pas perceptibles sans détecteurs. Les symptômes d’une intoxication au CO, pouvant apparaître très rapidement voire même dans les minutes suivant l’exposition, sont des maux de tête, des étourdissements, des nausées et vomissements, de la difficulté à respirer, ressentis en fonction de la concentration et de la durée d’exposition au gaz.

Dans le cas du NO2, les personnes peuvent éprouver une irritation des yeux et de la gorge, de la toux légère, de l’essoufflement, des douleurs à la poitrine, avoir des crachats pouvant être teintés de sang, souffrir d’oedème pulmonaire et d’asthme réactionnel. Ces symptômes peuvent apparaître jusqu’à 48 heures après l’exposition.

Quoi faire si on soupçonne une intoxication?

Lorsqu’un spectateur, joueur ou travailleur semble présenter des signes d’intoxication, il est important de s’informer si d’autres personnes ressentent les mêmes symptômes. Si tel est le cas, il est essentiel d’informer le responsable de l’aréna qui prendra les mesures nécessaires (prises de mesures dans l’air ambiant, ajustement de la ventilation, ajustement de la surfaceuse ou évacuation au besoin). Pour sa part, la DSP enquêtera sur chaque cas déclaré afin de confirmer ou non le diagnostic d’intoxication.

Pour en savoir plus, consultez le rapport Étude sur la qualité de l’air dans les arénas de la Mauricie et du Centre-du-Québec 2009-2011 et les affiches sur le site Internet de l’Agence au http://www.agencesss04.qc.ca/.