Daniel Renaud, confirmé à titre d’entraîneur-chef des Cataractes

ANNONCE. Les Cataractes de Shawinigan ont confirmé la venue de Daniel Renaud à titre d’entraîneur-chef. Renaud remplacera donc Claude Bouchard qui a occupé le poste lors des 18 derniers mois.

Le nouveau pilote des Cats, natif de l’Outaouais, quitte donc son poste d’adjoint qu’il tenait au côté de Philippe Boucher, avec la formation des Remparts de Québec.

«Ce fut un processus très complet, mais enrichissant. On a appris à se connaître et c’est avec une énorme fierté que j’accepte le poste d’entraîneur-chef des Cataractes. Peu importe notre fonction, la LHJMQ est un privilège d’y travailler et je suis heureux d’être 1 des 18 entraîneurs. Merci à Philippe (Boucher) également de me laisser la chance de progresser», commente le nouvel entraîneur.

«Au travers de nos discussions, c’est le respect qui est la priorité et il y a deux éléments là-dedans. D’abord, un joueur de hockey se doit d’être un bon coéquipier. Et il se doit de compétitionner. C’est sûr ça qu’on va mettre l’emphase! (…) J’ai hâte de parler aux joueurs et de les connaître. On va d’abord se pencher pour régler les entraîneurs adjoints. Je vais avoir une discussion avec Steve Larouche et si nos valeurs se rejoignent, nous allons travailler ensemble.»

Bien qu’il n’ait pas d’expérience en tant qu’entraîneur-chef, coach Renaud a soulevé un bon point à ce sujet.

«Vous savez, j’étais au côté de Philippe Boucher et il avait deux chapeaux, soit celui de coach et de directeur général. J’avais donc beaucoup de responsabilités!»

Martin Mondou a confié avoir rencontré sept candidats.

«Mario (Carrière) et moi avons regardé les scénarios possibles. On a reçu 40 applications. Ce fut un long processus entre les 7 candidats que nous avions retenus. On a rencontré 7 bonnes personnes que je remercie. Au final, nous avons sous la main un jeune homme, plus jeune que moi (rires), très structuré et qui savait où il s’en allait», confie-t-il.

«C’est un profil nouveau genre. Un vent de nouveauté. Regardez comment Guy Boucher, à titre d’exemple, a gravi les échelons.»

Coach Renaud a signé une entente de deux ans, avec une année d’option.

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Psychologue de formation

Par Charles Lalande | Détenteur d’une maîtrise en psychologie du sport à l’Université d’Ottawa, Daniel Renaud n’a jamais eu l’intention d’ouvrir un cabinet. Il comptait mettre en pratique ses connaissances acquises sur les bancs d’école dans ce qu’il a toujours voulu être, c’est-à-dire un entraîneur de hockey.

En 2004, alors aux études, Renaud monte derrière le banc d’une formation de catégorie Bantam AA. Douze mois plus tard, il gradue dans le Midget espoir. Puis, une autre année passe et il fait le saut dans le Midget AAA comme entraîneur adjoint avec l’Intrépide de Gatineau, une aventure qui durera cinq ans.

«J’ai vraiment aimé ces années-là. J’ai pu suivre le même groupe de joueurs et progresser avec eux», mentionnait-il en plongeant dans ses souvenirs.

À l’été 2011, plusieurs nouveaux visages joignent le personnel hockey de l’Océanic de Rimouski. Tout d’abord, Philippe Boucher s’est vu nommer directeur général et avait confié les rênes de l’équipe à Serge Beausoleil, un natif de Val-Bélair. Daniel Renaud s’était fait engager par Boucher à titre d’adjoint le temps d’une saison.

Après celle-ci, le Gatinois avait choisi de rentrer à la maison. Il a fait un retour dans le Midget AAA avec l’Intrépide de Nicolas-Gatineau, du Réseau Scolaire Étudiant du Québec (RSEQ). Sous sa tutelle, le programme trônait au sommet de la province, ne perdant qu’une seule rencontre en saison régulière.

En juillet 2014, il avait contacté Boucher, maintenant avec les Remparts de Québec, pour l’informer que le poste d’adjoint l’intéressait. La suite appartient à l’histoire. Renaud déménage ses pénates dans la Vieille Capitale et vit l’aventure de la Coupe Memorial dès sa première saison.

Il se voit confier un groupe d’attaquants talentueux avec Anthony Duclair, Adam Erne et Dmytro Timashov comme chefs de file. Loin d’être intimidé devant ces vedettes, il avait confiance en ses moyens.

«On est loin de l’époque de la dictature. Mon approche avec les joueurs est de m’asseoir avec eux et d’établir des objectifs», confiait-il.    

Un apprentissage quotidien

Cycle de reconstruction oblige, le grand patron des Diables rouges n’avait d’autre choix de vendre ses meilleurs éléments contre des jeunots sans expérience, ni poil au menton.

Tous ses nombrils verts se sont ensuite faits inculquer la nouvelle identité des défendeurs de la forteresse, celle d’une équipe travaillante. Boucher, Martin Laperrière et Renaud voulaient que leurs patineurs arrivent à l’aréna avec l’intention de s’améliorer à tous les jours.

«Si tu te satisfais d’où tu es présentement, tu cesseras de progresser.»

Bien que les résultats collectifs ne soient pas présents en cette fin de campagne, Renaud, qui gérait également le jeu de puissance, était content de l’implication de ses recrues.

«J’apprends beaucoup avec Phil et Lappy. Nous avons une très belle complicité. J’aime dire que je m’enrichis de tous les gens que j’ai côtoyés, même des joueurs», avait-il conclu en entrevue avec TC Media

Avec Hockey Québec

Renaud a également obtenu les rênes de l’équipe Québec Blanc au Défi d’excellence Gatorade en vue du repêchage de la LHJMQ en juin dernier.

Bien connu des bonzes de Hockey Québec, le pilote n’en était pas à ses premiers moments avec l’élite provinciale. Il a été impliqué avec les U15, U16 et U17 des cuvées 1996 et 1997.

«J’apprécie mon expérience, c’est toujours une belle opportunité de travailler avec les meilleurs joueurs. J’ai l’occasion de rencontrer d’autres gens et nous partageons nos connaissances», avait lancé l’homme alors âgé de 34 ans.

Il avait également commenté les étapes de son mandat. «Rapidement, il faut créer une équipe. Dès les premiers instants, nous mettons l’accent sur l’esprit d’équipe pour que les jeunes apprennent à se connaître. Je prône la communication et l’établissement d’objectifs à court terme.»

Pour la compétition, il pouvait compter sur l’attaquant Benoît-Olivier Groulx, un autre natif de l’Outaouais. Coach Renaud connaissait très bien le potentiel premier choix aux prochaines assises annuelles du circuit Courteau.

«Je le connais bien. Je lui ai enseigné l’anglais et l’éducation physique deux années au primaire, tout en m’occupant de la concentration hockey. J’aime toujours suivre mes jeunes, et le moins que l’on puisse dire, c’est que Benoît-Olivier a bien progressé.»

Daniel Renaud avouait avoir l’ambition de gravir les échelons du monde du hockey.

«Avoir un rêve te pousse à être meilleur. Comme tous les joueurs, je veux me rendre au plus haut niveau possible.»