Début de la 50e saison de Vallée du Parc
HIVER. La 50e saison de Vallée du Parc se met en branle ce mardi 14 décembre, mais pour son directeur général Alain Beauparlant, son attention sera beaucoup tournée cet hiver à la confection du nouveau plan quinquennal de la station de glisse.
La principale nouveauté cette année consiste en l’aménagement de deux pistes d’ascension pour les adeptes de la randonnée alpine. « Initialement, ils passaient près de la piste familiale et ça pouvait parfois être dangereux. Désormais, ils pourront accéder à la montagne en toute sécurité », explique Alain Beauparlant. Un premier sentier a été tracé près des glissades sur tubes et le second près de la piste Fundy.
Installés l’hiver dernier, mais inutilisés à cause du contexte sanitaire, deux refuges seront fonctionnels cette saison. Le Panache (20 personnes), en haut du versant Est de la montagne, et Le Shack (32 personnes), au pied de la montagne en face du chalet principal, serviront des réchauds et des mets simples comme des grilled-cheese. « Le Shack pourra au besoin être utilisé pour des rencontres corporatives », souligne le directeur général.
Aux prises lui aussi avec un manque de personnel, Vallée du Parc se voit obliger cet hiver de fermer à compter de 16h les dimanches et lundis. « C’est un défi pour l’ensemble de l’industrie touristique, reconnait Alain Beauparlant. Les gens peuvent acheter leur billet en ligne puis on a investi 350 000$ dans l’installation de barrières automatiques RFID permettant de vérifier les billets électroniquement. Il faut trouver des façons d’innover dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. »
La station de ski fondée en 1972 par la famille Matteau doit aussi composer avec une explosion des coûts d’assurances depuis l’an dernier. « Les primes ont augmenté de 50%, mais je ne peux évidemment pas refiler cette hausse aux clients. Il faut donc faire des choix et on s’est résigné à arrêter les glissades sur tubes. On va juste en conserver pour les petits des écoles primaires. »
Un nouveau plan quinquennal
De son bureau, Alain Beauparlant a une vue imprenable sur la montagne et ses pistes, mais son attention sera beaucoup retenue cet hiver sur le nouveau plan quinquennal que le propriétaire Claude Gauthier lui a demandé de préparer. « Qu’est-ce qu’on veut comme station en 2025? On se concentre sur l’hiver? On développe un produit d’été? C’est la réflexion que je dois mener et en présenter les résultats à M. Gauthier le printemps prochain. »
Pour cet exercice, le directeur général travaillera en ayant en tête la disponibilité du Programme d’aide à la relance de l’industrie touristique (PARIT) qui prévoit des subventions de 50% pour des investissements pouvant aller jusqu’à 5 millions$. « Pour le moment, la seule chose sur laquelle je peux m’avancer, c’est qu’il faut améliorer notre système de neige artificielle. Avec les variations de température qu’on connaît depuis quelques années, on ne peut pas passer à côté. »
Alain Beauparlant alimentera aussi sa réflexion par le fait qu’il a obtenu dernièrement de la Ville de Shawinigan le feu vert pour la construction de chalets et d’un espace pour accueillir des VR de type Westfalia sur des terrains appartenant à Vallée du Parc longeant le chemin du Versant. Le projet avait soulevé de l’inquiétude dans le voisinage révèle le directeur général, mais des rencontres ont permis d’aplanir les différends. « On va pouvoir accueillir une quinzaine de véhicules de type Westfalia pour camper au pied de la montagne. On vise les adeptes de vélo de montagne qui se déplacent à bord de VR. Ce type de clientèle là, ce ne sont pas des fêtards. Nous sommes un bon citoyen corporatif et on n’a jamais eu l’intention de créer un camping de 200 places », plaide Alain Beauparlant.
Quant à la construction de mini-chalets, ils font aussi partie de sa réflexion. « Ce qui est sûr, c’est que ça ne sera pas les chalets-conteneurs qui étaient installés près du bâtiment principal les trois derniers hivers. C’est un beau produit estival, mais en hiver, ça avait ses limites. Les gens qui reviennent de skier une journée de temps recherchent du confort, un feu de foyer, une laveuse-sécheuse. Donc, si on va dans cette voie, ça sera plus des mini-chalets traditionnels », termine-t-il.