Dek hockey : trop de surfaces dans la région ?

HOCKEY. Hockey Balle Mont-Carmel, le Dek 55 de St-Étienne-des-Grès et DekHockey Shawinigan sont les trois organisations qui se partagent le dollar loisir des adeptes de dek hockey à Shawinigan et les environs. L’offre est-elle trop élevée pour la demande en place? L’Hebdo du St-Maurice s’est penché sur la question.

Depuis quelques années, le dek hockey est un sport qui gagne en popularité. Esprit d’équipe, coûts peu élevés et la flexibilité des horaires sont des éléments qui attirent les sportif de tous les horizons. À Shawinigan, on dénombre cinq surfaces dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres.

À St-Boniface, les dirigeants ont décidé d’offrir quelque chose d’accessible à la population, alors qu’à Grande-Piles, la surface est ouverte en tout temps. À Mont-Carmel, Shawinigan et St-Étienne-des-Grès, les dirigeants tentent d’attirer les joueurs en offrant un produit différent.

Laurent Belisle et Charles Potvin se sont associés avec la municipalité de Notre-Dame-du-Mont-Carmel pour lancer une ligue de hockey balle l’été dernier. «Nous ne prenons rien pour acquis. Il nous reste encore beaucoup de temps pour nous améliorer. Nous avons décidé d’offrir quelque chose de local et la réponse est bonne. Nous aurons des vestiaires, des douches et un petit bar cet été. L’important, c’est d’être sur place à chaque soir et répondre rapidement aux joueurs. Tu dois leur offrir un bon service», a expliqué Potvin.

À Shawinigan, la ligue en place en sera à sa 9e saison. «Notre force est notre personnel d’expérience. Nous avons amélioré plusieurs choses, afin de rendre l’expérience des clients complètement différente cet été. Nos surfaces sont à la fine pointe de la technologie. Nous offrons un bon service à la clientèle et avons un endroit qui est central dans la région», a mentionné le co-propriétaire Luc Bédard.

À St-Étienne-des-Grès, cinq gestionnaires ont décidé d’investir plus de 150 000$ pour construire deux surfaces. «La municipalité voulait ajouter à ses infrastructures sportives et il y a eu une ouverture. Nous voulions garantir certaines choses aux joueurs et ça passait par deux installations. Nous pensons attirer autant de gens de Trois-Rivières que de Shawinigan. Ce qui fera la différence, ce sera notre stratégie face aux joueurs. Nous arrivons avec de nouvelles propositions pour augmenter le plaisir de tout le monde. Avec le temps, les joueurs seront plus exigeants et c’est là que nous nous démarquerons», a fait savoir Jonathan St-Jean.

Viable à long terme?

L’offre sera donc plus qu’intéressante pour les joueurs, mais est-ce que les trois organisations seront en mesure de survivre dans un tel contexte? «Chaque entreprise, peu importe le domaine, doit se renouveler. C’est toujours comme ça. Ça fait 16 ans que je suis en affaires et c’est ce que tu dois faire. Nous ne laissons aucun détail pour compte», a affirmé Luc Bédard de DekShawinigan, groupe qui a mis un million dans un projet de centre intérieur.

De son côté, Jonathan St-Jean de Dek55 croit que le sport va continuer de se développer. «Je n’ai pas de difficulté à croire qu’il y aura plus de surfaces. Je crois qu’éventuellement, elles seront ouvertes comme les patinoires extérieures. Concernant les ligues, je ne sais pas ce qui se passera. Les organisations n’ont pas tous le même objectif. Il y aura éventuellement un plateau de rentabilité qui sera atteint».

À Mont-Carmel, le co-propriétaire Charles Potvin croit qu’il y aura des gagnants et des perdants. «Je ne crois pas que la situation soit viable pour autant d’organisations. Dans cinq ans, je ne crois pas qu’il y aura encore quatre ou cinq centres dans la région. C’est plate. Il y a encore de la place pour de nouvelles équipes, mais la réalité est que la population n’augmente pas à une vitesse fulgurante. Les gens qui avaient trois ou quatre équipes se sont épuisés et ils voient qu’il y a autre chose, comme le canot ou le rabaska par exemple».