Des conditions idéales pour réussir à l’école
ÉDUCATION. L’équipe du conseiller pédagogique Stéphane Lajoie a mis en place un système permettant aux joueurs de réussir leurs études à travers le hockey. L’Hebdo du Saint-Maurice a rencontré Carole Corriveau et Denis Jean, qui s’occupent respectivement du cheminement scolaire et de la salle d’études de l’équipe.
L’aide pédagogique au cheminement scolaire Carole Corriveau travaille avec les Cataractes de Shawinigan depuis huit ans. Celle qui a le même rôle au Collège Shawinigan doit s’occuper de l’horaire de chaque joueur étudiant au cégep. «J’étudie les dossiers scolaires, essaie de savoir vers quoi ils souhaitent se diriger et fais leur horaire en fonction des contraintes associées au hockey. Si quelqu’un ne sait pas ce qu’il veut faire plus tard, je lui donne des cours de base comme la philosophie, le français, l’éducation physique, etc».
Lorsqu’un joueur est libéré ou échangé, elle doit rapidement entrer en contact avec ses enseignants. «Je dois arrimer le tout avec les professeurs, qui sont souvent accommodants. Nous essayons de ne pas faire perdre la session au joueur, car il recevrait la mention échec. Un élève comme Frédérick Gaudreau s’était lui-même arrangé pour ses examens lorsqu’il avait été échangé à Drummondville. Je me souviens de Loïk Poudrier (Val-d’Or et Tommy Tremblay (Gatineau). J’avais envoyé les examens à leur nouveau conseiller pédagogique», a-t-elle raconté.
Les hommes de Martin Bernard ont en moyenne 12h de cours par semaine. «J’ai une très bonne communication et collaboration avec Stéphane Lajoie, qui a l’autorisation pour aller vérifier les résultats des joueurs. Je suis la personne ressource, si quelqu’un souhaite réajuster son horaire. Je ne conseille pas plus que quatre cours avec leur calendrier de hockey. Depuis que je suis là, je n’ai jamais vu quelqu’un réussir un diplôme d’études collégiales en deux ans, comme un étudiant à temps plein».
La salle d’études
En plus de servir pour les points de presse et les fêtes de bénévoles et partisans, le Salon Jack St-Onge du Centre Gervais Auto est utilisé pour les jeunes suivant des cours à distance. «Mon rôle est de superviser la salle et de voir à ce que les joueurs travaillent. J’ai déjà été directeur et j’ai rarement vu des joueurs concentrés de la sorte. Ce n’est pas une partie de plaisir. Ils veulent avancer à travers leur horaire. Nous ne sommes pas en mode sanction, mais davantage motivation. L’idée, c’est de créer un climat où ils auront le goût de travailler», a mentionné Denis Jean.
Comme les joueurs au cégep, ceux qui ont des cours à distance doivent passer 12h dans la salle d’études. «Ils amènent leur portable et suivent des cours en ligne ou font leurs travaux. Lorsqu’ils ont des questions, ils reçoivent souvent la réponse de l’enseignant instantanément en ligne. Pour certains, l’école pesait et ils adorent cette manière de fonctionner. Certains ne retourneraient pas en classe».