Des graffitis sur la neige au parc national de la Mauricie

HIVER. Envie d’une activité sportive hivernale qui sort de l’ordinaire? Depuis 2015, le parc national de la Mauricie invite la population à son activité de «graphineige», développée par le Shawiniganais René Filion.

Grand sportif, René Filion connait le parc national de la Mauricie en long et en large, lui qui le fréquente depuis une cinquantaine d’années.

Vélo, ski de fond, canot-camping, patinage, randonnée et… raquettes. C’est lors d’une certaine randonnée hivernale au lac Solitaire qu’il a remarqué qu’on avait dessiné un «graffiti» à grande échelle dans la neige. Il s’agissait alors d’un phallus, mais il n’en fallait pas plus pour faire germer l’idée d’une nouvelle activité dans l’esprit de René Filion.

Le retraité d’Hydro-Québec a développé trois dessins à l’aide de points à relier qui constituent des coordonnées GPS. C’est lui qui a alors inventé le mot «graphineige». «Quand on arrive au résultat voulu, et qu’on monte pour voir si on a réussi… on a le sourire jusqu’aux oreilles! Tous ceux qui sont venus avec moi ont "capoté"!», s’enthousiasme le créateur.

L’activité de graphineige est offerte en exclusivité au parc national de la Mauricie. En Europe, «l’artiste de la neige» Simom Beck réalise aussi ce type de dessins à grande échelle.

Des dizaines d’utilisateurs chaque hiver

L’activité est offerte sur deux lacs ciblés du parc national de la Mauricie, soit le lac Solitaire et le lac aux Chevaux, accessibles par l’entrée de Saint-Jean-des-Piles (secteur Rivière-à-la-pêche). Plusieurs dessins sont disponibles, comme le castor du logo de Parcs Canada, un flocon de neige, une araignée et sa toile. Les randonneurs sont aussi invités à réaliser leur propre œuvre éphémère.

«Ça permet de faire une activité de plein air avec un objectif au bout. C’est une activité qui allie la randonné, le sens artistique et les jeux d’orientation», explique Élisabeth Caron, agente de communication pour Parcs Canada. On recommande d’y aller en groupe de deux à cinq randonneurs.

Des dizaines d’adeptes de plein air se prêtent au jeu chaque hiver depuis deux ans. La porte-parole indique qu’il faut avoir une certaine forme physique pour s’y aventurer.

À noter donc qu’il s’agit d’une randonnée en raquettes d’une à deux heures pour se rendre à l’un ou l’autre des lacs et qu’il faut compter entre une heure et une heure trente pour réaliser l’activité comme telle, en plus du temps pour accéder au promontoire pour admirer l’œuvre. «Ça prend une bonne journée avec un lunch et de l’eau», poursuit Mme Caron.

L’activité est disponible seulement les samedis, de janvier à la fin mars. Il faut réserver l’activité avant le vendredi 15h afin de s’assurer de la qualité de la neige et de l’épaisseur sécuritaire de la glace au (819) 538-3232. Les randonneurs doivent se rendre au pavillon des services avant l’activité pour recevoir les directives, une carte et une boussole ou un GPS.

En temps normal, il faudrait débourser les frais d’activités de raquette pour cette activité, mais rappelons qu’en 2017, l’accès aux parcs nationaux est gratuit pour souligner le 150e anniversaire de la Confédération.

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