Dix rabaskas sur le fil de départ
SPORT. Si la tendance se maintient, les spectateurs verront dix équipes prendre le départ de la Classique en rabaska cette année.
L’Association des coureurs en rabaska du Québec (ACRQ) a connu une excellente saison 2018. Au total, 12 équipes différentes ont participé à une ou plusieurs courses du circuit provincial, qui compte sept compétitions. Toutefois, pour différentes raisons, elles ne seront pas toutes du départ de la Classique.
Qu’est-ce qui suscite toujours beaucoup d’intérêt pour la discipline? L’esprit d’équipe d’un important groupe, croit le président de l’ACRQ, Martin Gervais. «Les horaires d’entraînement aussi. Une équipe peut s’entraîner avec seulement 7 membres, ils n’ont pas nécessairement besoin d’être les 15 ensemble.»
Si les départs en rabaska sont spectaculaires à la Classique internationale de canots de la Mauricie, les changements de canotiers pendant un événement le sont tout autant. «C’est une réalité du rabaska qui permet de garder une intensité très élevée (…) En moyenne, chaque canotier va faire les deux tiers de la course», évalue Martin Gervais.
Trois équipes latuquoises
La participation de la première équipe de rabaska 100% latuquoise, en 2017, a connu un engouement du côté de la Haute-Mauricie. Si bien que cette année, trois équipes ont été formées à La Tuque.
«Ça fait longtemps que je vois qu’il y a du potentiel à La Tuque, souligne Martin Gervais. Il fallait juste mettre tout ça en branle.»
Résidant maintenant à La Tuque, l’ancien champion de la Classique en C2, Mathieu Pellerin, a décidé de faire le saut dans un rabaska cette année.
«Mathieu est l’un des meilleurs canotiers en Amérique du Nord, alors qu’il soit en rabaska cette année, ça va relever le niveau de compétition de beaucoup», croit Martin Gervais, ajoutant que ça pousse les canotiers à s’entraîner encore plus fort.
Évidemment, plus de canotiers en R9 équivaut à moins de canotiers en C2. Effectivement, seulement trois canots latuquois devraient s’inscrire en C2 cette année. Comme le dit le vieux dicton: les années se suivent mais ne se ressemblent pas.
Faire découvrir le sport
À la fin juillet, une délégation de l’ACRQ était au rendez-vous à la AuSable River Canoe Marathon, au Michigan. Cette compétition d’envergure est une occasion en or de faire découvrir le rabaska, et ce, même si la discipline ne figure pas parmi les épreuves officielles.
«C’est difficile car c’est une très vieille course et que c’est encore bien ancré sur le C2», explique M. Gervais, indiquant que l’objectif pour l’ACQR est de recruter des canotiers pour joindre les équipes québécoises ou même former leur propre équipe.
Néanmoins, une trentaine de coureurs en rabaska du Québec se sont joint à des canotiers des États-Unis, et même un de l’Angleterre, pour parcourir une partie du parcours de la course.
«Le défi était différent car il n’y a pas beaucoup d’eau et que la rivière est sinueuse, mais tout le monde a adoré son expérience», souligne-t-il.
Comme la AuSable River Canoe Marathon est encore très tournée sur le C2, il n’est pas facile d’inciter des canotiers à essayer le R9. Mais Martin Gervais ne désespère pas: lentement, mais surement, le rabaska fait son chemin et suscite l’intérêt au-delà des frontières.
Résultats 2017 – R9
1- #3 Hockey Lemay – 13:11:32
2- #1 As du piano Transport – 13:19:51
3 – #4 Gervais Auto 2.0 – 13:32:29¸
4- #7 Desjardins Waterloo – 13:33:33
5- #9 Draveurs de La Tuque – 13:34:04
6- #8 Drakkar de Beauce – 13:41:16
7- #5 Les Spartiates – 13:41:21
8- #2 Rabaska Gervais Auto – 13:44:05
9- #6 Clinique Stratégie Santé – 14:04:41
10- #10 Dragons du Richelieu – 14:39:49