Drift Maniac déménage à Trois-Rivières

Forcés de quitter Notre-dame-du-Mont-Carmel suite à des plaintes de citoyens, les coureurs automobiles de Drift Maniac se sont trouvé une nouvelle niche à l’autodrome de Trois-Rivières. Le premier programme de l’hiver était présenté dimanche. Le nouveau circuit est situé à quelques kilomètres de Yamachiche, à la sortie du Chemin des petites terres, là où était anciennement érigé le ciné-parc.

Michel Marcouiller, l’ancien propriétaire de Drift Maniac est un des grands manitous derrière le projet, lui qui occupe désormais le rôle de directeur de course. Il avait le sourire aux lèvres lorsqu’il a été rencontré par TC Média au terme de l’épreuve dominicale.

«Pour une première, on peut dire que le déroulement s’est bien passé. Nous avons gardé plusieurs employés de Drift Maniac, le seul point négatif c’est le nombre de participants», expliquait-il.

On dénombrait 28 pilotes lors de l’agitation du drapeau vert, dans la grande finale au cours de laquelle les coureurs, tout acabit confondu, se mesuraient. L’organisation espère la participation de 60 concurrents.

Semi-pro, une des classes les plus attendues pour le spectacle, qui opposent des bolides munis de moteurs 8 cylindres, n’a même pas pu prendre le départ, puisque seul le vétéran Guy Bolduc s’était présenté avec sa Chevrolet Monte Carlo. Par contre, Martin Grimard et Patrick Beaumier pourraient participer à l’épreuve de la fin de semaine prochaine dans cette classe.

«Il faut dire que c’est une classe moins populaire maintenant. Les jeunes aiment mieux se procurer des petits véhicules pour courir», précise M. Marcouiller.

D’ailleurs, les modèles comme Acura, Sunfire, Accent et Civic étaient nombreux à s’affronter sur le circuit glacé.

Environ 200 personnes ont assisté au spectacle. Dans les temps forts passés à Mont-Carmel, jusqu’à 1500 âmes prenaient place le long du circuit.

Il faudra un changement politique pour que Drift Maniac revienne courir sur le Lac Morin, croit l’ancien promoteur de l’évènement.

«Les opinions politiques doivent changer. Il y a des élections dans un an et demi», avançait-il.

Sur la piste

On parlait peu de Mont-Carmel dans les puits de l‘autodrome, les coureurs semblaient avoir tourné la page et se préparaient en fonction du nouveau circuit. «C’est sûr que Mont-Carmel c’était pas mal le fun, mais on n’a pas le choix de s’adapter aux courses qui s’en viennent, on va voir qu’est-ce que ça va donner», disait le vétéran Guy Bolduc. Signe que l’heure était au changement, c’est un nouveau coureur de la région de Drummondville, Marc Proulx, qui a été la vedette de la journée en remportant deux victoires dans la catégorie Kamikaze, en plus de monter sur la plus haute marche du podium au terme de la finale. Quelques courses avaient été présentées parallèlement aux activités de Mont-Carmel à l’autodrome l’hiver dernier, mais le circuit était érigé sur une terre parsemée de glace. Par contre, cette année, une bonne couche de glace recouvre entièrement la piste, au grand bonheur des pilotes. Malgré les récentes difficultés professionnelles, Michel Marcouiller demeure un ardent défenseur du sport qu’il affectionne. «C’est un bel apprentissage pour les coureurs, un beau sport pour les jeunes. Ils apprennent à conduire dans des conditions hivernales, dans un contexte sécuritaire. Ils développent l’esprit sportif, parce que c’est important dans nos valeurs. Ça demande une bonne discipline sportive et c’est gratifiant pour la confiance en soi», conclut Michel Marcouiller qui invite les jeunes adeptes de vitesse à gagner ses rangs.