Du parc national aux championnats du monde
SPORTS. La Shawiniganaise Liliane Gagnon participera à compter de ce mercredi 21 février à Planica, en Slovénie, aux Championnats du monde de ski de fond, une première pour la jeune fondeuse de 20 ans qui s’affirme comme un espoir de premier plan au sein de l’équipe canadienne.
Rejointe par L’Hebdo à Seefeld, en Autriche, où elle s’entraînait en prévision de cette prestigieuse compétition qui se tient aux deux ans, Liliane Gagnon confie aborder les prochains sans se fixer d’objectifs de positions.
« À 20 ans, je serai la plus jeune de l’équipe canadienne et une des plus jeunes tout court parmi les athlètes inscrits. Le ski de fond étant un sport de développement tardif, je veux tout simplement skier de mon mieux, avec les filles de haut niveau et être satisfaite de moi-même à la fin de la journée. » Même si des athlètes d’exception peuvent y arriver plus tôt, les fondeurs atteignent généralement leur pic de performance entre 25 et 30 ans.
La fondeuse a eu cette saison son baptême sur le circuit de la Coupe du Monde en participant à des épreuves en fin d’année 2022 à Val Müstair, en Suisse, et en début 2023 à Obersdorf, en Allemagne. « Là aussi, je suis rentrée là-dedans sans attente et je suis revenue au Québec très satisfaite de mes performances, surtout lors des courses en Allemagne. »
Liliane Gagnon se décrivait jusque cette saison comme une athlète excellant au pas de patin, mais se découvre de plus en plus polyvalente au fur et à mesure que la saison évolue. « Je suis en train de prouver au sein de l’équipe que je suis autant bonne dans les sprints que les longues distances », souligne celle qui a été initiée au ski de fond par ses grands-parents dans le parc national de la Mauricie.
« Au début, je faisais du ski alpin avec ma mère, mais à l’âge de 5 ou 6 ans, j’ai découvert le ski de fond et je n’ai jamais arrêté depuis », souligne la jeune femme qui a déménagé avec sa famille à Québec au terme de son école primaire. « Là, j’ai eu la chance de faire partie d’un plus gros club pour continuer mon développement », poursuit celle qui revient dès qu’elle en a l’occasion dans la région revoir ses grands-parents, oncles et tantes.
Au vu de l’élan qu’a pris sa carrière cette année, il n’est pas utopique de voir Liliane Gagnon participer aux prochains Jeux olympiques d’hiver de 2026 en Italie. « Je vais avoir 23 ans à ce moment. C’est clairement un objectif pour moi, d’autant plus que je m’améliore chaque année », confie Liliane Gagnon. Elle pourrait alors rejoindre Rémi et Jasmine Drolet, deux membres de l’équipe canadienne de ski de fond aux racines shawiniganaises également du côté de leur mère, Nathalie Levasseur.
Mais en attendant les prochaines olympiades, la jeune fondeuse compte emmagasiner de l’expérience sur le circuit de la Coupe du monde. Après les épreuves disputées en Slovénie, elle complétera sa saison en disputant des courses d’ici la fin mars en Norvège, Suède, Estonie et Finlande, quatre pays qui regroupe l’élite mondiale du ski de fond.