En attente de la neige à la Station plein air Val-Mauricie
SHAWINIGAN. En raison du manque de neige depuis le début de la saison hivernale, la Station plein air Val-Mauricie n’a pas été en mesure d’ouvrir pour une journée à la population. « On est tributaire de la neige qui tombe. On espère pouvoir ouvrir cette semaine s’il y a assez de précipitations », estime le gestionnaire Luc Désaulniers.
Seulement deux corridors de glisse ont pu être aménagés sur les quatre pour la glissade sur tubes. La station a pu accueillir des jeunes de petites écoles à trois reprises seulement. « On a ciblé de petites écoles à moins de 200 élèves, parce qu’avec seulement deux corridors de glisse, ce n’est pas le fun pour les jeunes qui auraient attendu trop longtemps. La partie la plus importante de nos revenus est la partie glissade avec les écoles », indique Luc Désaulniers.
En l’espace de 4 semaines, 15 écoles de la région ont annulé leur réservation. Une semaine sans opération pour la station plein air représente une perte de 10 000$. « Si on n’ouvre pas cette semaine, ça sera des pertes de 50 000$ déjà sans avoir ouvert », ajoute le gestionnaire.
Le secteur du ski alpin n’a pas été ouvert une seule fois depuis le début de la saison ni le ski de fond du côté du parc des Chutes. « Nos sentiers de ski de fond sont sous un couvert forestier, alors c’est impensable d’ouvrir. Quand on passe la machinerie dans un sentier, on fait ressortir les roches. Avec des précipitations de 10 à 15 centimètres, on serait peut-être capable d’ouvrir les pistes de ski de fond. Mais le problème c’est qu’avec les fortes pluies de l’été dernier, des côtes se sont drainées et des crevasses sont apparues. Donc ça va prendre quand même beaucoup de neige pour remplir les trous », explique M. Désaulniers.
Le seul point positif depuis le début de la saison a été l’événement de fat bike qui a été présenté au cours du dernier week-end, avec l’événement de chiens de traîneaux le dimanche. « Ç’a été bien. Il y a eu environ une centaine de personnes chaque jour. C’est certain que pour les adeptes de fat bike, ça faisait leur bonheur parce qu’ils n’ont pas besoin d’autant de neige. »
L’an dernier, même si Dame nature n’était pas très coopérative, la station avait quand même pu ouvrir à la mi-janvier. « On avait été capable d’ériger trois corridors de glisse sur quatre. Ç’a été quand même assez bien. La principale différence avec cette année, c’est qu’on a dû fermer à la dernière semaine de février avant la relâche parce qu’il faisait trop chaud et il y avait de la pluie. Cette année, les prévisions indiquent qu’il y aura encore du froid et de la neige en février. Notre objectif c’est d’être ouvert pour la relâche et que les jeunes aient de quoi à faire dans la région », opine le gestionnaire.
C’est la sixième année que M. Désaulniers est la barre de la station plein air. « C’est la première fois que ça arrive qu’on soit incapable d’ouvrir au début de février. En 2023, on avait trop de neige, et cette année, on n’en a pas. La température est en yo-yo. »
Quel est l’avenir de la station? Est-ce qu’il existe des solutions? « On commence à penser à louer des canons à neige pour la prochaine année. Mais notre enjeu c’est l’eau pour faire la neige. On ne veut pas utiliser l’eau potable. On a pensé pouvoir remplir un camion-citerne d’eau blanche. À deux camions-citernes par jour pendant quatre jours, on serait capable de concevoir nos quatre corridors de glisse pour l’hiver. On n’a pas besoin de faire de la neige en abondance. On a juste besoin de construire nos corridors de glisse avec les murs pour protéger les jeunes. On couvrirait amplement les frais de locations des canons si la station était en opération avant le temps des Fêtes pour tout l’hiver. Ça n’a pas été fait souvent dans l’histoire de la station d’être ouvert avant Noël », lance M. Désaulniers comme piste de solution.