Félix-Antoine Bergeron veut terminer sa carrière à Shawinigan
HOCKEY. Même s’il a remporté la Coupe Memorial à Shawinigan en 2012 et qu’il est actuellement capitaine de l’équipe, le vétéran Félix-Antoine Bergeron est loin de tenir les choses pour acquises. L’attaquant originaire de Victoriaville sera en lutte avec Olivier Caouette, Marvin Cüpper et Sébastien Gauthier pour un casier de 20 ans.
Lorsqu’il est débarqué à Shawinigan pour son dernier camp d’entraînement chez les juniors, Félix-Antoine Bergeron est passé par toute la gamme des émotions. «Je dois avouer que j’avais de petits papillons, mais ce n’était pas la même chose qu’à 16 ou 17 ans. J’avais hâte que la saison commence. Nous devions être à l’aréna à 12h30 dimanche et à 10h30, j’avais les clés dans les poches, prêt à partir», a-t-il raconté.
Au cours de l’été, le sympathique attaquant a travaillé aussi fort que les dernières années afin de faire sa place à Shawinigan. «Je n’ai pas chômé. Après le travail, j’allais au gym. Depuis la fin juillet, je suis trois fois par semaine sur la glace et avant de venir au camp, j’ai été à celui de Denis Francoeur pour être bien prêt. L’été a vraiment passé comme un clin d’œil».
À sa dernière saison junior, Félix-Antoine Bergeron est clair: il veut terminer sa carrière dans l’uniforme des Cataractes de Shawinigan. «Il y a quatre joueurs de 20 ans dans l’équipe et moi aussi j’ai un poste à gagner. Shawinigan, c’est mon équipe depuis que je suis jeune. Je veux rester ici. J’apprécie l’environnement, le personnel et les partisans, dont je sens le support. Mon travail, c’est de jouer au hockey», a-t-il lancé.
Des jeunes en progression
L’entraîneur-chef Martin Bernard pourra compter sur plusieurs jeunes de qualité cette saison. «Les gars comme Phelan, Bauvillier ou D’Aoust ont appris l’an dernier. En leur donnant plus de responsabilités, l’organisation leur a démontré qu’elle croyait en eux et que c’est avec ce groupe qu’elle voulait aller plus loin. J’ai vu les gars hier (dimanche) et ils étaient prêts. Une saison dans le junior, ça paraît. Au niveau mental et de la maturité, il y a souvent une différence. Je crois qu’ils vont dominer à leur manière. L’expérience qu’ils auront va les aider pour le futur», a mentionné Bergeron.
Invité à commenter les premiers coups de patin de l’espoir Samuel Girard, celui que l’on surnomme affectueusement «Bergy» y a été des commentaires suivants. «Je l’ai trouvé très bon. Il est rapide et même s’il se fait battre en défensive, il est en mesure de se rattraper. Malgré sa petite taille, il semble aimer le jeu robuste et n’a pas peur des mises en échec. Il est mobile et possède la vitesse pour jouer junior».
Une rencontre intéressante
Suite à la diminution des salaires des joueurs de 20 ans, un groupe a discuté avec les dirigeants de la Ligue de hockey junior majeur du Québec à la fin juillet. «La rencontre a été très positive. Elle a duré 2h30 et a été digne des professionnels. Nous étions dans une grande salle et avons reçu un bon repas. Le commissaire Gilles Courteau a été très ouvert et a pris le temps de nous rencontrer. Nous lui avons soumis une proposition, qu’il a dit qu’il allait étudier».
Chose certaine, l’idée de boycotter le camp d’entraînement de son équipe junior en guise de protestation n’est jamais passée par la tête de Félix-Antoine Bergeron. «Je crois que les joueurs qui peuvent penser comme ça perdent leur temps face à leur futur et leur camp junior. Comme M. Courteau nous a dit, plusieurs joueurs ont signé chez les professionnels à 20 ans», a-t-il mentionné.