François Tremblay a appris avec Joël Duguay

L’entraîneur-chef des gardiens Joël Duguay relève un nouveau défi avec l’organisation des Cataractes de Shawinigan cette saison, lui qui a passé les deux dernières années à Val-d’Or, où il a formé le prometteur François Tremblay.

Sélectionné en cinquième ronde par les Blues de St.Louis au dernier encan de la Ligue nationale de hockey, François Tremblay a dû travailler fort pour réaliser son rêve, lui qui est arrivé dans l’organisation des Foreurs de Val-d’Or à 16 ans. Alors entraîneur des gardiens pour la troupe de Marc-André Dumont, Joël Duguay a pu voir l’évolution de son jeune gardien, sur lequel l’organisation plaçait beaucoup d’espoir. Après avoir débuté 26 matchs à sa première saison, Tremblay est devenu numéro un l’an dernier, lui qui se devait de connaître une bonne saison s’il voulait attirer l’attention des recruteurs. «Il a eu du succès jusqu’à la mi-novembre, mais il avait été d’office pour 29 des 31 matchs de l’équipe. C’est devenu plus compliqué pour lui à ce moment, mais après Noël, il est revenu à une charge de travail plus normale», s’est souvenu Joël Duguay, qui a composé avec trois gardiens jusqu’aux fêtes.

Le jeune homme originaire de Baie-Comeau a finalement terminé la campagne avec un pourcentage d’arrêt de .882% et une moyenne de buts accordés à 3,79 en 56 rencontres. Présent à Pittsburgh pour le repêchage, Duguay a pu voir François Tremblay être sélectionné par St.Louis. «Au total, il est sorti le 15e gardien du repêchage. Il m’avait dit qu’il avait un bon "feeling" avec St.Louis après avoir rencontré les équipes. Je crois qu’il s’attendait à sortir après la quatrième ronde et selon moi, lorsque tu es repêché, le rang de sélection devient secondaire, car tu as toujours cette crainte de ne pas être repêché. J’étais au repêchage et c’est sûr que le joueur a hâte d’entendre son nom. De mon côté, je comptais davantage les gardiens qui étaient sortis et les équipes qui les avaient sélectionnés».

Il faut dire que le nouvel entraîneur des gardiens des Cats a eu à vendre son gardien dans ses échanges avec les recruteurs. «J’ai été son entraîneur deux saisons et tu as la responsabilité de répondre aux questions des équipes, envoyer des séquences et faire la vente de ton gardien en quelque sorte. Ce ne sont pas toutes les équipes qui ont des dépisteurs spécialisés pour les gardiens. Personnellement, je trouve dommage qu’il y ait un arrêt de travail dans la Ligue nationale de hockey, car ça le prive d’un premier camp professionnel. C’est un moment où il apprendrait tellement et où il pourrait observer Jaroslav Halak dans sa préparation», a laissé tomber celui qui devra peut-être faire le même travail avec Marvin Cüpper.