Gabriel St-Jean rêve aux Jeux olympiques

PATINAGE ARTISTIQUE. Le jeune Gabriel St-Jean du Club de patinage artistique Ook-Pic de Grand-Mère est parvenu à prendre le deuxième rang du Défi patinage Canada 2015 au début du mois de décembre. Celui qui prendra part aux canadiens chez les novices à la fin janvier poursuit sa route vers son objectif ultime: représenter son pays aux Jeux olympiques.

Faire son chemin en patinage artistique exige plusieurs sacrifices de la part des athlètes. À 14 ans, Gabriel St-Jean fait partie du programme sport-études de Sainte-Julie, où il s’entraîne près de 20h par semaine. Ce plaisir à passer des heures sur ses patins est arrivé très jeune chez l’adolescent de Grand-Mère. «Une amie faisait du patin et avait une journée où elle devait inviter un ami. J’ai aimé ça et j’ai décidé de continuer. Au secondaire, je trouvais que je me développais un petit peu moins avec le programme sport-études des Estacades de Trois-Rivières. Mon entraîneur m’a référé au programme de Sainte-Julie. Pour moi, ce n’était pas une super grosse décision de déménager, car je voulais tellement pratiquer mon sport. C’est plutôt ma mère qui était inquiète de me voir aussi loin de la maison. Mes parents me manquent, mais je reviens parfois à la maison et j’ai la chance de revoir mes grands-parents».

Qu’est-ce qu’il apprécie le plus de sa discipline? «J’aime beaucoup pratiquer mes sauts. Sur la glace, je me sens libre et je glisse. Je suis motivé, malgré les blessures qui surviennent en tombant. Je continue toujours. Au lendemain d’une grosse journée d’entraînement, il est parfois difficile de me lever de mon lit. Je fais trois heures d’entraînement en salle par semaine pour renforcir mes mollets et être solide», a-t-il expliqué.

Les Jeux olympiques en tête

À l’image de bien des athlètes, Gabriel St-Jean rêve un jour de représenter le Canada aux Jeux olympiques. «C’est l’objectif de tous les patineurs. C’est un rêve beaucoup plus qu’un objectif. Je sais que c’est quelque chose d’atteignable et je vais tout faire pour y arriver. Je m’associe beaucoup à des patineurs comme Sacha Cohen et Shawn Sawyer, qui y sont parvenus. Ce sont mes modèles et nous avons même la chance d’avoir Shawn comme chorégraphe à Sainte-Julie», a-t-il souligné.

Même s’il est encore jeune, il est bien conscient des efforts qui seront nécessaires pour atteindre son objectif. «L’une de mes plus grandes forces est l’artistique. On dit de moi que je suis très gracieux. Pour te rendre aux Jeux olympiques, tu dois toujours viser plus haut. Il y a plusieurs triples qui sont effectués, mais un jour, ce sera des quadruples et peut-être même plus, qui sait. Même lorsque tu remportes l’or, tu as toujours quelque chose à améliorer».

 

Membre d’Équipe Québec depuis deux ans, il pourrait devenir champion canadien à la fin janvier à Kingston, en Ontario. «Dans ce sport, il est important de développer tes sauts lorsque tu es jeune. L’âge est un facteur important. Tu te retrouves dans un programme sport-études, tu voyages pour tes compétitions, etc. Tous les détails sont importants pour gagner et tu dois avoir confiance en toi. À l’entraînement, on travaille de petites choses qui peuvent faire une grande différence en compétition», a-t-il affirmé.

Ce qu’il a dit…

À propos de l’aspect mental

«Le patinage artistique est quand même difficile à ce niveau. Si une journée, ça va moins bien, tu seras déçu, mais c’est à toi de trouver un moyen de revenir plus fort le lendemain. Les patineurs sont souvent perfectionnistes. Les entraîneurs nous répètent de ne pas trop nous en faire et de se reconcentrer».

À propos de ce qu’il aimerait faire plus tard

«C’est sûr que je veux aller aux Jeux olympiques, mais à part ça, je ne sais pas vraiment. J’aimerais peut-être être chorégraphe ou entraîneur. Ce sont des métiers qui peuvent te permettre de gagner ta vie. Pour moi, l’école est très importante pour le futur».