«Il peut peut-être ouvrir les yeux d’une équipe» -Mario Gélinas

Dans l’esprit de Mario Gélinas, le timming n’a pas été bon pour son fils Carl, qui évoluera la saison prochaine avec l’Université McGill.

Même s’il a terminé premier pointeur de son équipe à deux reprises, l’attaquant Carl Gélinas n’a pas jamais été sélectionné par une équipe de la Ligue nationale de hockey (LNH). L’an dernier, la porte vers les professionnels aurait pu s’ouvrir lorsqu’il a reçu une invitation pour le camp des Coyotes de Phoenix, mais le conflit dans le circuit Bettman a privé le Shawiniganais d’une chance de se faire valoir. «Je crois que Carl aurait dû être repêché, mais dans le hockey, tout est une question de timming. J’aimerais qu’il ait une invitation pour un camp d’entraînement, car il est toujours bon lors de ses camps. Il peut peut-être ouvrir les yeux d’une équipe», a affirmé son père Mario.

Ce dernier est fier du parcours de son fils. «De voir mon enfant jouer junior et s’en aller à McGill l’an prochain est une très grande fierté, mais je crois que sa plus belle qualité, c’est qu’il est aussi bon à l’attaque qu’en défensive. L’entraîneur peut l’utiliser à la pointe ou lors d’une mise au jeu importante. Le fait qu’il soit complet me rend fier», a expliqué Mario, qui a pris part au camp des Dynamos de Shawinigan à l’époque.

Même s’il a évolué à Halifax et Baie-Comeau dans le circuit Courteau, Carl Gélinas est toujours resté très proche de sa famille. «Après chaque match, Carl m’a toujours appelé. Comme parent, tu ne veux pas trop te mêler des affaires de ton fils, mais tu dois être là pour le motiver».

Le Laurentides, une tradition

Si l’hiver est consacré au hockey chez les Gélinas, l’été est synonyme de golf pour Carl et Mario. «C’est la 20e année que nous avons le Club de golf Le Laurentides. Les parents de ma conjointe Johanne avaient le terrain, où elle a travaillé toute sa vie. Il a été vendu à des Suisses et six ans après leur acquisition, nous avons acheté le Club, que nous avons administré pendant dix ans à travers notre travail. Il y a maintenant cinq ans que Johanne est décédée d’un cancer du sein», a raconté le propriétaire du Club Le Laurentides.

Ce terrain de golf ne possède pas neuf ou 18 trous, mais bien douze trous. «C’est ainsi depuis 1997 et ça a vraiment changé la dynamique. Aux États-Unis, il semble que c’est rendu la tendance pour les gens qui trouvent qu’un 18 trous c’est trop long. Le terrain est en place depuis 1966 et je dirais que 80% des joueurs de Shawinigan ont commencé ici. Nous avons toujours gardé la philosophie qu’il y avait aux débuts du Club en ayant de bons prix pour nos clients». «Depuis que je suis adolescent que je joue au golf. Ça fait six ans que je travaille ici et que j’y passe mes étés. J’ai un terrain dans ma cour», a lancé Carl Gélinas.