«J’ai toujours gardé mon rêve en tête» -Francis Beauvillier

HOCKEY. Dans une récente publication, le site Yahoo! Sports a fait de l’ancien-Cats Francis Beauvillier le meilleur espoir universitaire pour graduer chez les professionnels au cours des prochaines années. L’attaquant des Varsity Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick n’a jamais mis son rêve de côté et est convaincu qu’un jour, il sera un joueur de la Ligue nationale de hockey.

Après avoir perdu en finale des maritimes face à l’Université St-Francis-Xavier, l’Université du Nouveau-Brunswick a pris sa revanche en finale du Championnat canadien de hockey universitaire pour remporter les grands honneurs. «Personnellement, je m’étais préparé pour connaître une grosse saison. J’avais eu une bonne rencontre avec mon entraîneur après ma première année et lorsqu’il m’a donné ma chance, je n’ai jamais regardé derrière», a raconté celui qui a amassé 26 points (15b,11a) en autant de rencontres, touchant la cible en finale.

L’étudiant en administration a été surpris de retrouver son nom comme meilleur espoir professionnel des rangs universitaires canadiens. «Je ne m’attendais pas du tout à ça. J’ai reçu une notification sur Twitter et je suis allé voir comme ça en me disant que mon nom se retrouverait peut-être sur cette liste. Le voir au premier rang a été la cerise sur le sundae. Même si j’ai décidé d’aller à l’école, je n’ai jamais arrêté de croire que je jouerais un jour dans la Ligue nationale de hockey (LNH). J’ai toujours gardé mon rêve en tête. Je suis sûr qu’un jour, je vais y arriver», a affirmé l’attaquant de 22 ans.

À moins d’un revirement de situation, Beauvillier sera de retour au Nouveau-Brunswick pour y finir son baccalauréat la saison prochaine. «Si j’ai quelque chose à deux volets, c’est sûr que je vais sauter sur l’occasion. Il me reste 15 cours pour terminer. Je pourrais aussi revenir pour une quatrième année, car mon équipe reçoit le championnat canadien au cours des deux prochaines saisons. L’idéal, c’est d’aller professionnel une fois les études complétées, mais je vais être attentif aux offres. La raison pour laquelle j’ai été universitaire, c’est pour ne pas penser à tout ça et étudier. Mon agent a encore des discussions avec les Panthers. L’organisation continue de venir me voir jouer et m’aime toujours. J’ai amélioré certaines lacunes dans mon jeu comme mon offensive et ma constance. Les gens croient que les rangs universitaires, ce n’est pas un bon calibre, mais c’est vraiment le contraire. Il y a plusieurs joueurs qui parviennent à faire le saut dans la LNH après leurs études», a affirmé celui qui a été un choix de sixième ronde des Panthers de la Floride en 2012.

Anthony dans la grande ligue plus tôt que prévu?

Au cours de la série entre les Cataractes et les Islanders, Francis a eu l’occasion de souper avec son petit frère Anthony, alors que l’équipe a fait un arrêt à Frédéricton. «Nous avons parlé de tout sauf de hockey. Nous avons pu relaxer et profiter du moment. Ça fait du bien parfois d’avoir la tête ailleurs et de parler d’autres choses que du hockey. Je lui souhaite de se rendre jusqu’au bout. Je me met à leur place. À 16 ou 17 ans, il faut beau dehors et c’est difficile de continuer. C’est aux Timashov, Beauvillier, Yan et D’Aoust de se lever. Il ne leur reste qu’un mois et demi de hockey s’ils se rendent jusqu’au bout. Je leur souhaite».

Présent à Shawinigan pour le début de la série entre Shawinigan et Saint John, celui qui a terminé sa session à la troisième semaine d’avril a pu constater de ses yeux la progression du rapide numéro 91. «Il a vraiment pris de la maturité. Son rôle est encore plus grand que l’an dernier. Il a grandi comme personne et comme joueur. Il est tellement calme sur la patinoire. Il recevait des coups de bâton à 16 ou 17 ans et se vengeait. Il ne réplique plus et ça fait partie de sa progression», a-t-il souligné.

À quel moment verra-t-il son frère aux côtés des Tavares, Okposo et compagnie dans l’uniforme des Islanders de New York? «J’ai été le voir à Halifax lorsqu’il a joué contre les Hurricanes de la Caroline. Même avec les Tavares et Strome, je trouvais qu’il avait déjà un impact. Je crois qu’on le verra dans la LNH plus tôt que les gens peuvent le penser. Je luis souhaite tellement. C’est sûr qu’il doit encore prendre de la force physique».

Celui qui a joué à Lewiston, Rimouski, Shawinigan et Rouyn-Noranda a également pu admirer les prouesses du défenseur Samuel Girard. «J’ai vraiment été surpris par son jeu. À 17 ans, il a une telle confiance. J’ai adoré la passe qu’il a effectué vers Timashov en avantage numérique. Malgré son petit gabarit, il a prouvé qu’il était parmi les meilleurs du circuit et qu’il avait beaucoup de talent. Si tu es une équipe de la LNH, tu ne peux cracher sur un joueur aussi talentueux», a-t-il lancé.