«Je ne lâcherai pas le morceau» -Luc Arseneault
SAINT-BONIFACE. Le citoyen Luc Arseneault et quelques parents se sont présentés au conseil de ville de Saint-Boniface pour discuter de l’état de la patinoire lundi soir. Le maire Claude Caron et ses conseillers ont tenu un discours semblable à celui du mois de juin, mentionnant que les installations actuelles étaient de qualité.
La patinoire de Saint-Boniface fait l’objet d’un débat important depuis quelques mois, alors que ses usagers souhaitent voir la municipalité prendre des mesures concrètes pour rendre les lieux plus sécuritaires. «Les réponses à mes questions ont toutes été négatives, que ce soit concernant un anneau de glace, l’eau potable ou un téléphone. On m’a répondu: «c’est parce que c’est comme ça, c’est ce qu’on a décidé». Ça fait trois ans que je parle aux autorités municipales pour améliorer les infrastructures. Au début, on me disait que ça allait se faire graduellement, mais on garde le tout au minimum potable. Je demande simplement quelque chose de comparable, comme ça se fait dans les autres municipalités», a lancé Luc Arseneault, qui a contribué à augmenter l’achalandage de la patinoire au cours des deux dernières années.
Le maire Claude Caron a expliqué le discours de la municipalité. «Ses attentes sont à une certaine hauteur et les nôtres à une autre. La patinoire fait partie des services à la population et nous la trouvons de qualité pour une installation extérieure. Ce n’est pas plus long que ça. Je crois que M. Arseneault ne comprend pas bien nos priorités. Il voudrait une patinoire neuve, mais avec les coupures que le gouvernement fait et les responsabilités qui nous serons pelletées… Il est important de mettre les priorités à la bonne place».
De son côté, le citoyen Arseneault est convaincu qu’une nouvelle patinoire aurait des effets bénéfiques pour Saint-Boniface à long terme. «Ça fait trois ans qu’on me dit qu’il y a des projets sur la planche à dessin, mais il n’y a pas l’ombre du début de quelque chose. Le ton a été plus poli qu’en juin. On m’a laissé faire mes préambules, mais la fermeture a été tout aussi déplorable. On met 5000$ pour la mettre au niveau, mais l’idéal, c’est d’avoir une patinoire neuve, car à long terme, ça devient un coût nul», a-t-il expliqué.
Ce dernier a affirmé qu’il continuera ses démarches auprès des élus. «En juin, les jeunes ont fait rire d’eux. Ça n’a pas été un exemple très stimulant. Ils ne semblent pas vraiment être une priorité pour les conseillers, surtout l’hiver. Je ne lâcherai pas le morceau. Je vais trouver une façon que la patinoire devienne une priorité. Je vais inviter les patineurs à entrer directement en contact avec la ville, car il semble que je ne sois pas le porte-parole idéal, malgré le temps et les efforts que je mets là-dedans».
L’exemple de Saint-Étienne-des-Grès
En entrevue, Luc Arseneault a parlé des installations de la municipalité de Saint-Étienne-des-Grès, qui a trois patinoires, un anneau et un sentier pour les patineurs. «L’entretien des installations du Parc des Grès coûte environ 17 000$ par hiver. Cette année, nous avons remplacé les lumières pour environ la même somme. Nous avons également fait une demande au Ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire pour une nouvelle cabane», a expliqué la directrice générale Nathalie Vallée.
Les citoyens peuvent aller patiner à chaque jour au cours de l’hiver. «Nous considérons que c’est un service au citoyen. Nous savons qu’il est utilisé, que ce soit lors du patinage libre, des ligues de garage, etc. Lors des congés fériés du temps des fêtes ou d’école, nous sommes ouverts», a mentionné la représentante de la municipalité, qui a ajouté qu’un projet pour faire passer le sentier pédestre de 4.5 à 7.5km était dans les plans.