«Je serai fier de terminer mon Ironman» -Denis Isabelle
IRONMAN. Après avoir fait son premier triathlon à vie en juin à Drummondville, Denis Isabelle est convaincu qu’il parviendra à franchir le fil d’arrivée du Ironman de Mont-Tremblant en août. Le membre de l’équipe Devenir Ironman n’a rien laissé au hasard dans sa route jusqu’au plus grand défi de sa carrière.
Malgré ses 52 ans, Denis Isabelle n’a pas mis beaucoup de temps avant d’embarquer dans l’équipe du multiple Ironman Steeve Carpentier. «Je le connaissais bien et lorsqu’il a mis son projet sur Facebook, je me suis posé plusieurs questions. Je souhaitais faire des duathlons et des triathlons et je me suis dit qu’un Ironman, ça ne devait pas être si pire que ça. Une fois que tu dis oui, tu fais partie d’une équipe, tu ne peux plus reculer. J’ai une conjointe en or, qui m’a encouragé à foncer», a souligné le technicien en génie civil à Drummondville.
Lorsqu’il part quelques heures pour s’entraîner, il a toujours ses proches en tête. «Si tu n’as pas le support de tes amis et de ta famille, tu ne peux réussir. J’ai fait la Classique internationale de canots de la Mauricie à dix reprises, j’ai été entraîneur de l’équipe de badminton du Collège Shawinigan et encore plus. Je crois qu’il n’y a pas un sport que je n’ai pas essayé. En canot, les autres sont souvent loin de toi, alors que dans un triathlon, les autres participants ne sont pas très loin. Ça te donne toujours de l’énergie».
Le 13 juin dernier, l’athlète originaire de Shawinigan a pris confiance en ses moyens en complétant le Triathlon FBL de Drummondville (sprint), terminant même deuxième de sa catégorie d’âge. «Je n’avais jamais mis la nage, le vélo et la course ensemble. Je me suis engagé un entraîneur personnel pour m’améliorer à la nage. J’ai vu que c’était gros, mais réalisable. Steeve nous a dit que si nous faisions nos devoirs, ça allait bien aller. Je suis convaincu que j’ai le bagage pour passer à travers l’Ironman du Mont-Tremblant. Je vise de franchir le fil d’arrivée, ce qui sera énorme. Ce sera ma plus importante et difficile expérience sportive», a-t-il affirmé.
Une discipline de fer
Malgré une discipline frôlant la perfection, Denis Isabelle a dû se remettre en question au tout début de son aventure avec le groupe Devenir Ironman. «Je courais 5km et c’était comme des lames de rasoir sous mes pieds. J’ai rencontré un spécialiste, qui m’a donné des orthèses. Je m’en souviens comme si c’était hier. J’étais craintif au moment de repartir courir avec le groupe, mais je l’ai fait avec le sourire. Ça ne faisait plus mal», s’est-il souvenu.
L’ampleur du défi dans lequel il s’est embarqué a un impact direct sur ses collègues de travail. «Au bureau, je suis le plus vieux. Les jeunes me regardent et me disent que je leur donne le goût de faire de l’activité physique. Ils me traitent de fou. Ils voient tous les efforts que je mets. J’ai une bonne tête de cochon. Ça prend beaucoup de caractère pour faire des épreuves sportives. Je sais que je serai fier de terminer mon Ironman».