Je suis une Rose

CHRONIQUE. L’an dernier à pareille date, je préparais ce même cahier spécial sur l’Équipe féminine des Roses et j’étais impressionnée.

J’étais suspendue aux lèvres de Marie-Josée et Chantal lorsqu’elles me faisaient l’éloge de toutes ces femmes qui n’avaient pour certaines jamais chaussé de souliers de course et qui allaient bientôt parcourir une distance de 30 kilomètres dans le parc.

Pour ceux qui sont moins familiers avec le parc national de la Mauricie, je vous confirme que des côtes, il y en a! Aux dires de Marie-Josée, un 30 kilomètres de course dans les sentiers du parc, ça équivaut à un marathon.

Pourtant, après quelques jasettes avec mon entourage, et aussi grâce au talent de persuasion de ma collègue Cynthia qui avait fait partie des Roses à vélo, j’étais convaincue! Moi aussi je peux le faire!

Je suis peut-être une rose un peu «sauvage». Je suis jeune, assez active et j’ai fait mes premiers 5 kilomètres avant d’entrer dans l’équipe. Mais 5 km ce n’est pas 30! C’est 6 fois ma distance habituelle!

Voilà donc ce que les Roses m’ont apporté: la motivation, le soutien et le petit coup de pied aux fesses dont j’avais besoin pour sortir courir 5 fois par semaine. Beau temps, mauvais temps!

Et une chose est sûre, sans les Roses, jamais je n’aurais eu le courage de me lancer dans une telle aventure!

Par chance, l’équipe des Roses prône une association mentore-recrue. C’est-à-dire que les Roses d’expérience peuvent être jumelées avec une nouvelle, afin de la supporter dans son cheminement et s’assurer qu’elle tient le coup. Même si je n’ai aucun doute sur le fait qu’elles remplissent toutes très bien leur rôle, je me dois de souligner ma mentore à moi, Karine Normandin, qui a joué un rôle clé dans mon défi. Par ses bons mots, lancés toujours au bon moment, ses textos d’encouragement le samedi matin quand je n’avais pas envie de me lever pour aller courir, ou encore par ses trucs qu’elle me partageait pour renforcer mes muscles, elle a été d’un soutien important. C’est aussi ça, la magie des Roses!

Et du soutien, j’en ai eu besoin au cours des dernières semaines…

On me dit que selon les statistiques, 4 coureurs sur 10 se blessent lors d’un entraînement pour un défi de longue distance.

Je n’y ai pas fait exception. Malheureusement dans mon cas, ce n’est pas la course qui est venue à bout de moi, c’est plutôt une fracture de la mâchoire. Résultat: une pause forcée de la course à pied pendant près de 5 semaines…  j’ai pu reprendre l’entraînement à peine 18 jours avant mon ultime défi.

Encore une fois, je peux confirmer que la magie des Roses a opéré! Même si je suis une personne de nature optimiste, j’ai senti cette solidarité de la communauté des Roses et elle fut bien appréciée!

Ma famille, tissée très serrée, est aussi derrière moi dans cette aventure depuis la première fois où j’ai mentionné le mot Rose. Mon entourage, mes amis et mes collègues de travail sont eux aussi tellement encourageants que j’ai l’impression de partager les kilomètres de mon défi avec eux. TC Media, par l’entremise de ma directrice générale Amélie St-Pierre, a généreusement commandité mon aventure.

J’aime la course, mais je ne suis pas et ne serai probablement jamais une fille de marathons. Peut-être tout au plus de demi-marathons. Mais si mon aventure avec les Roses m’a appris une chose, c’est bien que rien n’est impossible et que je peux aller jusqu’au bout de n’importe quel défi, à ma façon!

Peu importe l’issue de ma course dimanche prochain, ce n’est pas ma performance ni mon chrono qui comptent. Quand je regarde en arrière et que je me revois courir mes premiers 5 km, il n’y a pas si longtemps, je suis fière de ce que j’ai accompli.

Je suis une Rose et fière de l’être!