«Je veux faire mon chemin» -Loïk Poudrier

Quatorze ans après son père Serge, Loïk Poudrier prendra la route de la Suisse le 23 juillet prochain, où il y disputera une première saison professionnelle avec le HC Ajoie. L’Hebdo du St-Maurice a rencontré l’ancien-Cats, qui a jeté un regard sur son parcours junior et nous a parlé de l’aventure qui l’attend sur le Vieux-Continent.

Après être passé par Montréal, Shawinigan et Val-d’Or chez les juniors, l’attaquant Loïk Poudrier a maintenant les yeux rivés vers la Suisse, où il entreprendra sa carrière professionnelle avec le HC Ajoie dans quelques semaines. En 263 matchs dans le circuit Courteau, le numéro 72 a terminé avec une récolte de 147 points (63b,84a). «Ça a passé vite. Lorsque tu arrives dans la ligue, les gars te disent d’en profiter, car ça passe comme un claquement de doigts. Je n’ai aucun regret. Même si j’aurais aimé performer davantage à mes débuts, je suis satisfait du parcours que j’ai eu dans le junior. Je vais continuer là-dessus l’an prochain avec ma première année professionnelle».

Après une première saison avec le Junior de Montréal, où il a énormément appris sous les ordres de Pascal Vincent, Poudrier a été échangé à Shawingan, où il est devenu capitaine à 20 ans. Blessé en début de saison, le petit joueur de centre a pris la direction de Val-d’Or aux fêtes. «Si j’étais demeuré à Shawinigan, j’aurais tout de même été content. J’y ai gagné la Coupe Memorial et ce n’est pas grand monde qui peut se vanter d’un tel exploit. C’est une organisation de premier plan et Martin Mondou m’a donné la chance d’évoluer avec mon frère à Val-d’Or. Ça a été la cerise sur le sundae. J’étais avec Pierre-Maxime en pension», a-t-il raconté.

Ce dernier admet que ce qu’il avait entendu sur sa nouvelle organisation n’était pas des plus reluisants. «J’avais beaucoup entendu parler de Val-d’Or. On disait qu’il n’y avait pas beaucoup de partisans dans les gradins et qu’ils n’étaient pas des fans de hockey. Je me suis retrouvé avec une très bonne organisation et j’ai été surpris. On a eu des matchs à guichet fermé et les amateurs ont prouvé qu’ils étaient des vrais passionnés de hockey en séries éliminatoires», a-t-il souligné.

Le directeur général Alexandre Rouleau a pu avoir sous la main un vétéran d’expérience pour la fin de la saison, où les Foreurs se sont inclinés en deuxième ronde face à Blainville-Boisbriand. «On a été me chercher pour me prendre comme modèle pour les gars déjà en place. L’équipe n’avait pas remporté un seul match en séries depuis deux ans. Ils voulaient de l’expérience en ce sens et j’en avais suite à l’an dernier».

Les yeux tournés vers la Suisse

Dans un peu moins de deux semaines, Loïk Poudrier s’envolera en direction de la Suisse pour y donner ses premiers coups de patin chez les professionnels. «J’ai eu des offres dans la Ligue de la Côte Est et dans la Ligue américaine, mais je voulais de la stabilité. Les équipes en Suisse n’ont droit qu’à deux joueurs étrangers, souvent des gars établis, et le fait que j’ai ma licence suisse m’a beaucoup aidé. La barre sera très haute, car mon père Serge a été un bon joueur sur la glace et avec les amateurs. Je voudrai faire mon propre chemin», a mentionné celui qui a signé un contrat d’un an, soit jusqu’au 21 mars 2014.

Le joueur originaire de Thetford Mines espère faire ses preuves et grimper en division 1 à la saison 2014-15. «C’est une ligue très reconnue. De plus en plus de joueurs provenant de la Suisse viennent jouer en Amérique du Nord. Je vais jouer en deuxième division, qui est entre la Ligue de la Côte Est et dans la Ligue américaine. Mon but sera d’évoluer en division 1 dans un an, qui est entre la Ligue américaine et la Ligue nationale», a affirmé celui qui disputera une partie aux deux jours pendant le mois que durera le camp d’entraînement de l’équipe. Le calendrier des équipes suisses en division 2 ressemble à celui d’une formation du junior majeur en saison régulière.

Pour être sûr d’impressionner ses nouveaux dirigeants, Poudrier a pris les grands moyens cet été. «Je sais qu’ils auront des attentes. Je m’entraîne deux fois par jour en salle à Trois-Rivières et je sais que ça va payer. Je sais que là-bas, ce ne sont pas tous de gros joueurs, mais ils sont rapides. Je suis un gars de vitesse et je me suis amélioré sur ce point. J’ai pris 12 lbs cet été. C’est la première fois que je m’entraîne comme ça».