Jonathan Bédard, l’éclosion d’un tennisman

Originaire de Saint-Georges-de-Champlain, Jonathan Bédard a commencé à frapper des balles de tennis avec son père à l’âge de sept ans. Ce qui n’était à la base qu’un simple loisir s’est transformé quelques années plus tard en une 37e position provinciale chez les 12 ans et moins, en plus de devenir une réelle passion chez les Bédard.

La famille Bédard réside tout près de l’école primaire Dominique-Savio dans le secteur Saint-Georges. Alors que Jonathan n’avait que sept ans, son père Jean-Marie décide d’aller au Wal-Mart acheter un ensemble de tennis, question de pouvoir frapper des balles sur les terrains de ballon-chasseur de la cour d’école. Ce fut le début d’une belle aventure pour le fils unique de Jean-Marie Bédard et Monique Leblanc, qui n’avaient jamais vraiment joué au tennis dans leur jeunesse.

Rapidement, Jonathan démontre beaucoup de facilité pour ce sport, qui devient pour lui une véritable passion. Après les devoirs, il doit se rendre au terrain pour frapper quelques balles avec ses parents. «On voyait qu’il savait frapper la balle, mais je ne voulais pas l’inscrire à un tournoi, puisque lorsque je vois ce que les parents sacrifient pour leur jeune au hockey et je ne voulais pas courir partout», explique le père du jeune talent.

Devant les demandes répétées de leur enfant, les parents de Jonathan cèdent et décident de l’inscrire à un seul tournoi. Jonathan Bédard se présente donc au tournoi régional inter-sport et remporte la compétition haut la main chez les 10 ans et moins. «J’étais impressionné lorsque je suis arrivé là-bas. Les autres joueurs avaient tous leur gros sac et leur petit habit, alors que moi je m’étais habillé pour faire du sport. Une fois sur le terrain, disons que j’étais moins impressionné, puisqu’à la base, ils avaient l’air meilleurs que moi», se souvient Jonathan, qui avait alors 10 ans.

Une progression constante

Suite à ce résultat pour le moins surprenant, les parents de Jonathan prennent la décision de lui faire suivre des cours de groupe avec Martin Désy, afin que leur enfant s’améliore dans le sport qu’il aime tant. «J’aimais vraiment ça, puisque je m’améliorais vraiment. En même temps, c’était pas mal nouveau, puisqu’on me montrait à brosser, ce que je n’avais jamais fait avant», raconte le jeune athlète.

Les Jeux du Québec à Gatineau sont alors dans la mire de Jonathan Bédard, qui doit auparavant remporter un tournoi régional qui sert de qualification. Il réussit à remporter son deuxième tournoi en carrière, ce qui lui permet de se mesurer aux meilleurs tennismans du Québec. «J’ai bien performé en Outaouais, terminant avec une fiche de trois victoires et deux défaites. Notre équipe n’a pas amassé suffisamment de victoires, ce qui a fait en sorte que nous avons terminé dans les derniers», souligne-t-il.

En juillet dernier, une étape importante attendait Jonathan, qui allait participer au tournoi régional de l’Association de Tennis de Trois-Rivières (ATTR). «Il y avait trois joueurs classés au provincial et Jo a réussi à les battre, ce qui lui a permis de jouer sur le circuit junior en août (provincial), avec les meilleurs du Québec», raconte son père. Le jeune tennisman arrive pour les trois fins de semaine de compétition du circuit junior sans être classé et il tente de s’y faire un nom contre l’élite de son âge.

Après ses trois tournois, Jonathan cause une surprise en battant les joueurs classés au 26e et 32e rang, ce qui lui permet de prendre le 40e rang au Québec. Il est par la suite invité à prendre part au tournoi des maîtres à Saint-Eustache, qui regroupe les huit joueurs ayant eu la meilleure progression sur le circuit junior.

Un nouveau chez les Estacades

Devant les succès répétés de leur fils, Jean-Marie et Monique décident d’inscrire leur fil au programme sport-études de l’Académie des Estacades, passage pratiquement obligatoire pour pouvoir évoluer parmi l’élite du Québec. «Je me lève à six heures chaque matin et je dois voyager jusqu’à Trois-Rivières à tous les jours. Ça a été une adaptation pour moi, mais pour pratiquer le sport que j’aime, ça vaut la peine. Je fais 2h15 de tennis par jour», affirme le jeune homme, visiblement heureux de la tournure des événements.

Le tennis est devenu une véritable passion chez les Bédard. «Nous avons appris à aimer ça ensemble. L’objectif de Jonathan est d’atterrir dans le top 25 cet été et je crois que c’est un objectif réaliste avec ce qu’on a vu du niveau de jeu au provincial», analyse le père de famille.

Représenter la Mauricie, un honneur ! à la deuxième page…

 

Représenter la Mauricie, un honneur !

La 47e Finale des Jeux du Québec se tiendra à Shawinigan cette année et Jonathan Bédard espère représenter sa région lors de cet événement d’envergure. «C’est dans ma ville, c’est chez nous. On jouera sur mes terrains que je connais bien et devant mes amis», explique le jeune athlète, qui devra remporter un tournoi régional pour s’y qualifier. Un simple faux pas et ce rêve pourrait s’écrouler pour le tennisman de Saint-Georges.

Disons qu’avec sa prestation au Challenge Bell Junior lors du dernier week-end, il n’y a pas vraiment lieu de s’inquiéter. Jonathan a remporté son premier tournoi intérieur (provincial), présenté au Club avantage à Québec. «Lorsque tu arrives au tournoi, tu regardes les noms. J’ai bien performé, battant Hielke Moore en finale. Comme il vient du Nouveau-Brunswick, personne ne le connaissait», mentionne-t-il.

Pour obtenir la victoire, Jonathan Bédard a dû imiter son idole Rafael Nadal. «Une de mes forces, c’est mon mental. J’ai appris à perdre et je ne me laisse plus faire sur le terrain. Nadal a un mental très solide et ne lâche jamais. Lorsque j’ai perdu mon premier set 4-6 face à Moore, je suis revenu plus fort et j’ai remporté la rencontre», précise l’athlète de 12 ans.

Le mot de la fin appartient à Jean-Marie Bédard, qui tient à féliciter l’ensemble des athlètes de la région qui se démarquent au tennis. «On peut dire que la relève en tennis va très bien avec Anthony Marchildon, Olivier Carle, Loïc Simard, Eria Ricard et Sandrine Lamy, sans oublier deux grands artisans de cette belle relève, soit Denis Leclerc et Jocelyn Renaud».