La constance: l’enjeu des séries pour Martin Mondou

HOCKEY. À l’aube du début des séries éliminatoires dans le circuit Courteau, TC Media s’est entretenu avec le directeur général des Cataractes de Shawinigan, Martin Mondou pour un bilan de la saison régulière et ce qu’il entrevoit pour la danse du printemps.

«Nous avons eu un départ canon, le meilleur de notre histoire. Par la suite, ç’a été une saison en montagnes russes, signale d’entrée de jeu le grand manitou des Cats. Nous avons eu beaucoup d’inconstance au sein de notre équipe. On voulait voir certaines choses avec les changements à Noël. On aimait notre noyau, mais on trouvait que notre niveau de compétition n’était pas constant. Et malheureusement, c’est quelque chose qui demeure présentement. Nos premiers 20 matchs nous laissaient croire plus. La réalité nous a rattrapés, on est une équipe qui se doit de travailler plus fort. Maintenant, je souhaite que mon groupe arrive à la fin et dise que nous avons tout donné.»

Le directeur général est revenu sur le changement d’entraîneur il y a un peu plus d’un mois. «On voulait changer des choses avec l’arrivée de Claude Bouchard. Je crois que le changement principal est en situation de match lorsque notre équipe s’enfarge, Claude a une certaine habileté à réveiller les gars et les ramener. Par contre, des gars d’expérience à la défensive comme Fitzgerald et Deschamps ont eu un impact majeur. Ces gars-là nous ont permis de moins être embourbés dans notre zone pendant plusieurs minutes.»

On se rappellera que les Cataractes ont commencé la saison avec trois jeunes gardiens: Samuel, Denisov et Foulem. Quel a été l’élément déclencheur afin de bouger pour aller chercher un gardien d’expérience? «On avait six gardiens au camp qui pouvaient jouer junior majeur. On a dû sacrifier des gardiens qui seront bons dans cette ligue pour chercher un gardien d’expérience. La porte était ouverte pour Antoine Samuel, et je crois qu’il pourra être un bon numéro 1. Mais il y avait trop de risque pour notre équipe qu’il arrive un coup de malchance et de perdre un Beauvillier l’an prochain. Mikhail Denisov nous prouve que de l’avoir gardé ce n’était pas une mauvaise décision. Sa fiche depuis Noël est excellente, il est parmi les meilleurs jeunes de la ligue. Il représente une certaine sécurité pour l’avenir s’il continue comme ça.»

M. Mondou a été le directeur général le plus actif lors de la période des transactions. Quel a été le déclic afin de procéder à ces changements? «Ça ne faisait pas partie du plan initial de faire autant de transactions. Les opportunités étaient là et on avait énormément de choix de repêchage. On arrive au repêchage et on a encore quatre choix dans les trois premières rondes. On avait confiance en notre noyau et on voulait lui donner des munitions. L’arrivée d’un Cadorette comme gardien d’expérience a eu un impact immédiat. Mais on ne fera pas de cachette, on s’attendait à ce que Dmytro Timashov nous en donne beaucoup plus. Mais on ne sait jamais, c’est peut-être lui qui fera la différence en séries. On tape sur le clou concernant notre constance, et c’est la même chose pour Dmytro. Maintenant, c’est son cheval de bataille. Mais pour moi, la transaction la plus difficile a été celle de Fiorre, mais c’était le prix à payer pour un bon défenseur. J’aimais sa personnalité et ses habiletés.»

Les surprises et les déceptions

«Parmi les joueurs qui m’ont surpris cette saison, il y a Brendon Gignac qui a poursuivi sa progression. Mathieu Olivier est une rareté dans cette ligue. Samuel Girard n’est pas une surprise, tout le monde savait qu’il serait bon. Simon Benoit à la défense en est une belle surprise. Samuel Blier paye le prix et il est exemplaire. Pour la déception, je n’embarque pas là-dedans, mais je peux répondre qu’on s’attendait à plus de constance de notre groupe.»

L’objectif en séries

«Je ne mettrais pas de pression, mais si nous jouons avec constance, nous sommes capables d’accomplir de grandes choses», affirme le directeur général.

Le plus gros défi? «Pour moi, la meilleure équipe dans le ligue est Rouyn-Noranda. Pas en raison de leur fiche, mais surtout pour l’équilibre de l’équipe et leur manière d’être. C’est l’équipe à battre.»