La planification, le secret d’un voyage réussi
HOCKEY. Le thérapeute Michaël Morin est le responsable des voyages chez les Cataractes de Shawinigan. Du repas au dodo, en passant par le transport, tout est bien planifié pour permettre aux joueurs d’être à leur meilleur sur la glace.
Un mois avant que les joueurs débarquent au Centre Gervais Auto pour le début du camp d’entraînement, chaque voyage que l’équipe effectuera au cours de la saison est examiné au peigne fin. «Au début du mois de juillet, je reçois notre horaire pour l’année. Je passe entre une et deux journées avec Martin Bernard à planifier chaque semaine. J’ai maintenant un bon réseau de contacts. Dans les semaines précédant notre voyage, j’appelle toujours pour tout reconfirmer et m’assurer que nous ayons des repas à l’hôtel. Les joueurs reçoivent l’horaire dans l’autobus, alors ils savent exactement comment ça va se passer», a expliqué le thérapeute sportif Michaël Morin.
Chaque jour passé sur la route coûte environ 4000$ à l’organisation: entre 1200 et 1500$ pour l’hôtel, 1500$ pour l’autobus et 1000$ pour les repas. «J’offre toujours deux choix de repas. Ce ne sont pas toutes les équipes qui font ça, car c’est plus compliqué à gérer. Chaque joueur reçoit une portion et demie. Ils sont en croissance et la majorité est suivie par des nutritionnistes et kinésiologues. Ils n’ont jamais de frites, à moins d’un moment plus spécial, comme la fin d’un trois en trois. Les jeunes sont bien éduqués à ce niveau et sont conscients que l’alimentation affecte leurs performances».
Au fil des années, Morin a vécu plusieurs anecdotes sur la route. «L’an dernier, nous avons affronté Baie-Comeau en séries et la ville recevait une compétition importante de gymnastique. Nous avons dû faire des pieds et des mains pour trouver un hôtel. Ce n’est pas toujours évident, surtout dans les petits milieux. Une autre fois, en revenant de Moncton, il y avait une tempête de verglas et une section de la route a été débloquée, car il tombait de la pluie. Il y avait finalement un pouce de glace partout et nous avons dû passer la nuit dans l’autobus, car il n’y avait pas d’hôtel à 100km à la ronde», a-t-il raconté.
La vision du coach…
L’entraîneur-chef Martin Bernard s’assure de bien planifier les séances d’entraînement sur la route. «Ce que les gens sous-estiment, c’est combien le repos est bénéfique pour l’athlète. Comme entraîneur, tu dois prendre le pouls de tes joueurs et bien gérer les périodes de récupération, afin que tes entraînements donnent quelque chose».
Le jour d’un match, les joueurs ont un horaire bien précis à respecter. «La pratique du matin est très importante, car elle permet aux joueurs de bien se sentir et de vérifier notre exécution. C’est assez rare que nous pratiquions la journée du voyagement. La sieste de l’après-midi fait partie de leur rythme de vie. S’ils ne la font pas, c’est eux qu’ils pénalisent», a mentionné le pilote.
Après le dernier match de son voyage, l’équipe reprend la route de Shawinigan. «Ça prend généralement deux jours aux gars pour revenir à la normale. Lorsque nous arrivons aux petites heures du matin, le cycle de sommeil est brisé. C’est important de faire attention à la charge d’entraînement à ce moment».