Le commissaire Cecchini dans son patelin natal

HOCKEY.  Le commissaire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) Mario Cecchini se trouvait dans son patelin natal de Shawinigan jeudi soir pour assister à la rencontre entre les Cataractes et les Tigres de Victoriaville, lui qui fait la tournée des amphithéâtres de la ligue pour rencontrer les organisations et les médias. L’Hebdo a discuté avec lui de différents dossiers, notamment l’abolition des bagarres.

« Je suis très content d’être ici, et c’est dans le cadre de ma tournée des clubs qui se terminera en janvier, soutient le commissaire d’entrée de jeu. Shawinigan apporte beaucoup à notre ligue. »

M. Cecchini a été nommé pour prendre la relève de Gilles Courteau en mai dernier. « Ça se passe bien depuis mon arrivée, et mon mandat se déroule comme on me l’avait vendu et comme je l’avais perçu. J’ai eu une entrée en matière brutale, je suis arrivée dans la série finale, et on avait l’assemblée des membres avec les assises de la ligue le 9 juin. Alors ça ne laissait pas beaucoup de temps entre les deux. Ça été un premier mois rock n’ roll, en plus avec le voyagement pour la coupe Memorial qui était dans l’ouest. C’est en plus de la décision très importante qui a été prise avec l’abolition des bagarres. »

Le commissaire a souligné sa joie de voir les assistances en hausse dans l’ensemble de la ligue qui tourne autour de 4 à 7% d’augmentation cette saison. « C’est très encourageant! »

Au moment de l’entrevue avant la rencontre de jeudi, seulement 10 bagarres ont éclaté depuis le début de la saison. « La ligue avait fait beaucoup de travail pour enrayer les bagarres depuis 2008. Une augmentation des règlements s’est faite au cours des 15 dernières années. La nouvelle génération de jeunes nous emmène là naturellement. Ce n’est plus tellement ce que les recruteurs de la LNH recherchent aussi. Ce qu’on peut faire de pire à un joueur, c’est de lui enlever son temps de jeu. À la minute qu’on dit à un joueur qui se bat qu’il est expulsé du match, et qu’il a aussi une partie de suspension pour une seconde bagarre, et puis en passant si tu es instigateur, tu écopes automatiquement d’un match, et agresseur deux matchs, je pense que ça fait réfléchir. On se retrouve aujourd’hui (jeudi dernier) avec 10 bagarres après 230 matchs au tiers de la saison. Les entraîneurs et les joueurs se sont adaptés. On a un très bon positionnement avec ce règlement. Il y a 14 villes sur les 18 de la ligue dont les assistances sont en hausse. Quand on jumelle ça, c’est un excellent message », approuve le commissaire.

Le comité de la Ligue canadienne de hockey (LCH) pour la sélection de la ville hôtesse pour la coupe Memorial de 2025 se rendra bientôt à Shawinigan et Rimouski pour la visite traditionnelle. « Avant la LHJMQ était impliquée, mais il y a une nouvelle façon de faire alors je ne suivrais pas le comité de sélection. La LHJMQ est en soutien. Le comité est indépendant et il est formé par la LCH. Je n’avais pas d’attente sur le nombre d’équipe de la LHJMQ qui allait déposer leur candidature. J’ai laissé venir les équipes. La bonne nouvelle pour le territoire du Québec, ce sont deux équipes du Québec. Ça fait depuis 2015 qu’il n’y avait pas eu de coupe Memorial au Québec. Ce sont deux villes qui ont fait leurs preuves avec ce genre d’événement. Le comité aura une décision difficile à prendre. Tant mieux, c’est comme avoir deux bons gardiens de but comme Patrick Roy et Martin Brodeur dans la même équipe. Tu vas en choquer un, mais le risque d’erreur n’est pas grand. »

Il y a encore beaucoup de travail à court, moyen, et long terme pour le commissaire, mais assurément un de ses objectifs est de partager les bons coups de la LHJMQ. « Il faut prendre le temps de regarder pour tout ce qui touche les infrastructures, incluant le dossier des bandes et des baies vitrées flexibles pour la sécurité des joueurs. On veut améliorer l’aspect de la sécurité et de l’encadrement des joueurs, évidemment avec les éléments qui ont pimenté l’actualité l’an dernier. On est proactif avec les adultes qui sont autour. Le but ultime c’est d’être le premier choix automatique pour les joueurs qui prennent une décision pour le choix de la ligue dans laquelle ils veulent évoluer. Les parents veulent savoir que leur enfant est en sécurité partout. Il y a aussi le volet scolaire qui devient plus flexible, et des résultats scolaires de nos joueurs nettement meilleurs que la moyenne québécoise. On va probablement communiquer nos bons coups en janvier, et le volet scolaire en est assurément un. »