Le karaté installé en Mauricie depuis 30 ans

Shawinigan a été le premier endroit où s’est installé le karaté dans la région dans les années 1982, sous le nom de l’École de karaté Denis Déziel. Trente ans plus tard, les propriétaires Daniel Buisson et Manon Landry sont fiers de l’impact qu’a eu cet art martial japonais sur les jeunes et moins jeunes, qui ont pratiqué ce sport principalement à Grand-Mère et Shawinigan-Sud au fil des années.

Originaire de Saint-Gérard, Denis Déziel a été le pionnier du karaté en Mauricie et dans le Centre-du-Québec. À l’époque, le champion canadien est aidé par le japonais Nao Yuki Ogiya pour faire découvrir ce sport encore méconnu aux gens de la région. «Au début, c’était surtout des hommes qui fréquentaient le Club, mais c’est vraiment avec Bruce Lee que le karaté s’est popularisé, ainsi qu’avec le premier Karaté Kid», explique Daniel Buisson, actuel propriétaire du Club karaté Mauricie avec sa femme Manon Landry.

En 1986, Manon s’inscrit au karaté après quelques tentatives de son cousin pour lui faire essayer ce sport. Quelques années plus tard, c’est au tour de Daniel de commencer à pratiquer cette discipline. «J’avais deux amis qui en faisaient et étant jeune, je voulais en faire, mais mes parents me l’interdisaient. Ils pensaient que ça me rendrait violent, alors que c’est tout le contraire», raconte celui qui entrera finalement au Club de karaté vers la fin de l’adolescence. Daniel et Manon se rencontrent lors des cours et tombent littéralement en amour, une passion qui dure encore aujourd’hui.

En 1997, le duo agit à titre d’assistant instructeur pour Denis Déziel, qui pense à vendre son Club de karaté. Alors dans le début vingtaine, le couple propose au propriétaire d’acheter les trois clubs situés à Shawinigan, Shawinigan-Sud et Grand-Mère. Après réflexion, Denis cède ses installations, mais garde celles de Saint-Mathieu et Charrette, dont il est propriétaire encore aujourd’hui. «On pensait déjà partir un club à Drummondville, mais lorsqu’on a vu l’opportunité d’acheter, on a sauté dessus», se souvient Daniel Buisson.

Changement de cap

En 2002, une première décision importante attend les nouveaux propriétaires, qui décident de fermer les locaux de Shawinigan en raison des installations. «Nous devions pratiquer dans une classe, où nous tassions les bureaux pour les entraînements. À Shawinigan-Sud, nous avons nos locaux adaptés pour le karaté, alors qu’à Grand-Mère on loue l’emplacement», souligne Manon, qui est instructeur à temps plein au Club de karaté Mauricie.

En trente ans d’histoire, c’est plus de 20 000 médailles qui ont été amassées sur la scène régionale, 1000 au provincial et une centaine à l’échelle canadienne et internationale. «À ceux qui sont réticents, on leur dit de venir suivre une seule séance (1h30) et tu vois si tu aimes ça», mentionne Manon, qui a participé à cinq championnats du monde pour le Canada. «Lorsque les maîtres viennent, ils sont toujours surpris de voir l’ambiance qui règne ici. On est comme une grosse famille et il n’y a pas de hiérarchie entre les jeunes et les plus vieux. Lorsqu’on va jouer au billard par exemple, tout le monde est invité», affirme Daniel, qui travaille également comme charpentier-menuisier.

De belles réalisations

Lorsque les anciens karatékas du Club seront invités à l’occasion d’une grande fête cet été, ce sera l’opportunité pour le groupe de se remémorer de bons souvenirs. «On a un jeune qu’on a suivi de cinq à 25 ans et qui prévoit ouvrir un club à Québec. On a également un jeune qui s’était présenté ici avec de mauvaises influences à l’école et qui est aujourd’hui ceinture noire et enseigne à notre école. Ce sont tous de très beaux moments qu’on a vécus et dont on est très fiers», avoue Daniel Buisson. Pour vous inscrire à cette entité de renom en Mauricie, écrivez à karateclub@acn.net ou appelez au 819-537-6739.