Le parcours vers les professionnels de Dylan Labbé
HOCKEY. En quelques années seulement, un joueur fait ses débuts dans les rangs juniors, est sélectionné par une équipe de la Ligue nationale de hockey, signe un premier contrat et fait ses débuts chez les professionnels. Choix de quatrième ronde du Wild du Minnesota, le défenseur Dylan Labbé a accepté de partager son expérience avec L’Hebdo du Saint-Maurice.
À 17 ans, les joueurs juniors sont sous la loupe des dépisteurs professionnels, qui souhaitent mettre la main sur les meilleurs espoirs disponibles. «Après les matchs ou pendant tes journées de congé, tu as des rencontres avec certaines équipes. Tu vas prendre un café et le dépisteur te pose des questions. Au début, tu es impressionné. Tu as également quelques entrevues lors des tests physiques à Toronto. Tu fais ton possible en anglais et tu essaies de garder tes réponses les plus simples possible. Le mois avant le repêchage, plusieurs équipes invitent les joueurs à leurs tests physiques. J’ai été à Buffalo et Montréal. Au début, c’est stressant avec l’avion, mais disons que je n’ai plus de problèmes avec ça», a raconté Dylan Labbé.
L’arrière des Cataractes de Shawinigan a eu la chance d’être sélectionné en quatrième ronde (107e) par le Wild du Minnesota au New Jersey en 2013. «Tu arrives quelques jours d’avance au repêchage. Il y a parfois des équipes qui demandent à te revoir. Tu passes du bon temps avec ta famille et tes amis. Lorsque le repêchage arrive, c’est le show. Tu as hâte et tu es très excité. Ça passe très vite. Tu attends que ton nom sorte et tu vas à la table de ton équipe».
Traverse City
Quelques semaines après avoir réalisé son rêve, les choses sérieuses commencent. «Il y a un camp de développement à la mi-juillet. Avant le camp officiel de l’équipe, tu vas dans un tournoi à Traverse City. Tu voyages dans un avion privé et ça te donne encore plus le goût de jouer à long terme. C’est vraiment à ce moment que tu te compares aux autres. À mon premier camp, je trouvais ça vite en maudit. C’est moins fort que la Ligue américaine de hockey et plus individuel, car les gars veulent se faire remarquer. L’organisation te regarde et tu as plusieurs rencontres, dont une pour discuter des relations avec les médias».
Au cours des deux dernières années, Labbé a eu l’occasion de patiner en compagnie Jason Pominville, Mikko Koivu et compagnie au camp officiel de son équipe. «Les gars sont super gentils. Honnêtement, je ne m’attendais pas à ça. Ce n’est pas la première année qu’ils voient des recrues. Tu essaies simplement de bien paraître dans les entraînements. J’étais capable de suivre le rythme. Les gars t’encouragent et les francophones discutent avec toi. Chez les professionnels, les joueurs sont plus gros et intelligents. Ils ne se débarassent pas de la rondelle et les rôles sont plus définis que dans le junior. Cette année, j’ai fait l’échauffement à Winnipeg, mais je n’ai pas joué finalement. J’aurais aimé ça. C’était impressionnant. Je suis plus à l’aise et en confiance que l’an dernier», a-t-il affirmé.
Un professionnel dans l’âme
D’ici quelques mois, Labbé pourrait signer son premier contrat professionnel, qui vient généralement avec un généreux boni de signature. «C’est quelque chose qui te donne encore plus le goût de foncer. C’est ton objectif et tu sais que tu dois continuer de travailler fort pour y arriver. C’est de cette façon que tu vas t’y rendre. Je dois continuer de faire les choses qui ont donné le goût au Wild de me sélectionner».
L’athlète appartenant à une équipe professionnelle doit toujours avoir un comportement exemplaire. «Tu dois avoir une tête sur les épaules et tu n’as pas le droit à l’erreur. C’est à toi de te comporter en professionnel. Ton équipe en haut va savoir si tu fais quelque chose. Mon but sur la glace est d’aider mon équipe, car tu parais mieux si elle gagne. Le cheminement est vraiment quelque chose à vivre», a lancé Labbé.