«Le spectre a été vaincu» -Claude Bouchard

HOCKEY. Les Cataractes de Shawinigan ont remporté une ronde pour la première fois depuis 2011-12 en défaisant le Phoenix de Sherbrooke au compte de 4-1 vendredi soir. Les hommes de Claude Bouchard ont passé le premier tour en cinq rencontres, eux qui amorceront la deuxième ronde vendredi prochain devant leurs partisans.

La population s’est déplacée en grand nombre au Centre Gervais Auto pour ce cinquième affrontement présenté devant près de 4000 partisans. Le vétéran Danny Moynihan a soulevé la foule avec seulement 19 secondes d’écoulées dans la rencontre, y allant d’un tir du revers parfait pour surprendre le gardien Evan Fitzpatrick. Ce dernier a été pris hors position en milieu d’engagement, laissant un filet désert à Brandon Gignac, qui a doublé l’avance des siens en avantage numérique.

En début de deuxième, le capitaine Carl Neill a touché la cible avec un homme en plus pour réduire l’écart à un but, mais l’attaquant Alexis D’Aoust a fait 3-1 quelques minutes plus tard avec son cinquième des séries.

En avance dans la colonne des lancers, Shawinigan a vu ses rivaux obtenir quelques chances de revenir dans la rencontre au troisième vingt, sans succès. Le gardien Philippe Cadorette a repoussé tous les lancers dirigés vers lui. L’ancien-Remparts Dmytro Timashov a complété dans un filet désert pour assurer la victoire à son équipe.

Un beau moment

Les sourires étaient nombreux dans le camp des Cataractes, plusieurs joueurs n’ayant jamais remporté une série chez les juniors. «C’est vraiment le fun. Honnêtement, je suis fier des gars. Nous avons fait face à beaucoup d’adversité. Ça a été plus difficile à gagner qu’une série en cinq rencontres. Je suis vraiment content. Le fait de n’avoir jamais gagné était dans notre tête, mais nous avons été chercher beaucoup d’expérience contre Sherbrooke. La série a pratiquement été en six matchs. Nous nous sommes concentrés sur la performance et non le résultat. Nous avons gardé notre mental au moment présent. Nous devrons corriger notre indiscipline», a affirmé le capitaine Anthony Beauvillier.

Le vétéran Philippe Cadorette a maintenu un pourcentage d’efficacité de 0.926 face à Sherbrooke. «Les matchs ont été serrés. Plusieurs gars dans le vestiaire n’avaient jamais gagné une ronde. Nous avons fait face à de l’adversité et avons trouvé un moyen de revenir à deux reprises. Les joueurs sont vraiment contents. Nous sommes parvenus à compétitionner pendant 60 minutes après notre première rencontre, où nous avons moins bien joué. J’ai aimé voir mes coéquipiers en contrôle de leurs émotions».

L’entraîneur-chef Claude Bouchard a souligné l’effort de ses hommes. «Le dernier match est toujours le plus difficile à aller chercher. Nous avons mis notre focus sur le processus. Si tu penses trop au résultat et que tu te dis que tu dois finir ça absolument, tu n’as pas la tête à la bonne place. Tu regardes les autres séries et c’est difficile d’éliminer une équipe. C’est difficile de gagner une partie, d’éliminer une équipe et plus ça avance, plus ça va continuer de la sorte. Nous avons vécu de l’adversité. Lorsque tu gagnes ça facilement, je ne suis pas sûr que ça te prépare bien pour la ronde suivante».

Le spectre de la défaite

Le pilote des Cataractes a souligné le support des partisans. «Nous l’avons ressenti. Il n’y a pas eu beaucoup de séries remportées au cours des dernières années ici. Je suis content pour les amateurs, les propriétaires et les joueurs. On a senti que les gens voulaient que nous gagnions une série. Le spectre était toujours là. Les gars le savaient. Le spectre a été vaincu. En deuxième ronde, l’équipe sera moins nerveuse et sera en mesure de bien performer», a-t-il mentionné.

Dans le camp des visiteurs, le St-Titois Stéphane Julien y a été de son analyse. «Je suis un peu déçu de la façon dont nous avons amorcé la partie. Nous nous sommes bien battus. Nous avons eu quelques chances de faire 1-1. Notre avantage a fonctionné toute la série, mais ne nous a pas permis de créer l’égalité. J’ai surtaxé plusieurs gars et la fatigue s’est fait sentir. Ce soir, quelques gars ont connu un mauvais match au mauvais moment. Je crois que nous avions une équipe fragile. Est-ce que les 20 gars ont toujours poussé dans la même direction cette saison? La philosophie de l’équipe va changer l’an prochain», a-t-il lancé.

Sera-t-il de retour à la barre de l’équipe? «Je ne peux le confirmer, mais j’ai assez aimé ça pour revenir. J’aurais aimé avoir de meilleurs résultats. Nous n’avons pas été constants. Il y a des matins où je me levais et je pensais avoir réussi et d’autres où je réalisais que ce n’était pas le cas».