L’émotion à son comble avant de graduer chez les pros

HOCKEY.  L’heure était au bilan chez les Cataractes mercredi. Un par un, les joueurs ont défilé dans le bureau des entraîneurs devant Martin Mondou et Daniel Renaud. Pour certains, les émotions sont vives alors qu’ils quittent le vestiaire des Cataractes pour une dernière fois.

La défaite en prolongation en demi-finale de la Coupe Memorial contre les Bulldogs d’Hamilton faisait toujours mal, mais le sentiment de fierté d’avoir donné une première Coupe du Président à Shawinigan revenait sur les lèvres des joueurs.

« C’est la fin de quatre belles années ici pour moi, je ne pouvais pas demander mieux pour ma carrière junior. Quand j’ai embarqué sur le stage ici en 2018, j’avais dit que je voulais faire des Cats une équipe gagnante, c’est mission accomplie », exprime Mavrik Bourque.

Pour la suite des choses cet été le #22 devra prendre une décision avec les Stars de Dallas et son agent s’il participera aux Championnats juniors du monde. « Physiquement ça va bien, mais mentalement, je vais avoir besoin d’un break. Ç’a été une longue saison. Le stress de vouloir gagner absolument, ça devenait des journées pesantes. Mon rêve de jeune garçon était de participer aux Championnats du monde juniors pendant les Fêtes, c’est ce que j’ai fait, mon autre rêve est d’atteindre la LNH, et pour l’atteindre, je dois avoir un gros été d’entraînement. Je vais y aller avec les pour et les contres et prendre la meilleure décision pour moi. »

Le capitaine avoue qu’il s’agit d’un sentiment partagé pour lui en quittant le vestiaire pour une dernière fois. « Ce n’est pas tant la défaite qui est venue me chercher, c’est de penser à ma famille de pension que ça fait 4 ans que je suis avec eux. J’ai hâte au prochain chapitre, mais c’est quand même un deuil de terminer ça ici. J’avais le sourire tantôt, et ça ramène des émotions de parler de ce qui s’est passé ici. Je parle avec mes émotions, et je ne pourrais jamais être assez reconnaissant pour l’organisation pour ces 4 années. »

Xavier Bourgault hésitait entre la NCAA ou les Cataractes lorsqu’il a été repêché. Il n’y a aucune hésitation aujourd’hui. « J’ai pris la bonne décision. On a vu ma progression pendant mes quatre années ici. Chaque année j’ai progressé. En jouant dans le junior majeur, ça m’a aidé de me faire voir, j’ai été repêché. Je ne pouvais pas demander mieux comme organisation. L’encadrement est tellement bon ici, c’est la meilleure décision à prendre pour un joueur. »

Tout comme Mavrik, Bourgault devra parler avec les Oilers d’Edmonton à savoir s’il participera ou non au Championnat du monde junior.  » Je l’ai vécu à Noël, il en reste beaucoup à vivre. C’est certain que je ne pourrais pas refuser de représenter mon pays à un tournoi comme ça. »

Olivier Nadeau est l’un des trois amigos qui pourraient être de retour avec l’équipe l’an prochain. « Hier (mardi soir), on a passé une dernière soirée tous les boys ensemble pour se remémorer de beaux souvenirs. C’est ce genre de chose qui nous aide à passer à travers la défaite. La coupe était là hier, alors c’est plus facile d’oublier la défaite avec cette première coupe en 53 ans à Shawinigan. Ça sera un nouveau défi pour moi l’an prochain, et une chance de me prouver. J’ai aussi prouvé cette année que j’étais capable de jouer sans eux. »

Nadeau a eu une invitation pour le camp d’Équipe Canada, mais il ne se fait pas trop d’attente. « Il me reste l’hiver prochain alors c’est plutôt là mon objectif. Cet été au camp sera plus un apprentissage pour moi. »