Les anecdotes de Lionel «Ti-Lou» Roch

L’ancien-canotier Lionel «Ti-Lou» Roch a plusieurs anecdotes sur la Classique internationale de canots, lui qui a une véritable caverne d’Ali Baba de souvenirs de la compétition chez lui.

Depuis qu’il est tout jeune, Ti-Lou Roch suit avec attention la Classique de canots. «La première Classique de canots a vu le jour en 1934 jusqu’en 1940. De 1941 à 1945, il y a eu une pause pendant la Deuxième Guerre mondiale. En 1958, ça a été la première fois que la compétition a présenté trois étapes, puisqu’avant, les canotiers partaient de La Tuque jusqu’à Shawinigan. La course a été remportée par Irwin Peterson et Tom Estes. J’étais jeune et les plus vieux me donnaient des choses. Je sortais les articles et scannait le tout pour mes albums», a raconté Ti-Lou, qui a de nombreux albums, rames et photos de canotiers ayant pris le départ de la Classique à travers les années.

Celui qui a pris part le départ de la compétition à dix-sept reprises a vécu de beaux moments sur la rivière Saint-Maurice. «Une année, un journaliste était venu me voir et m’avait dit de faire quelque chose de spécial lors du portage sur le boulevard Saint-Maurice. J’ai déloussé mes culottes avant d’arriver au portage et mes culottes sont tombées lorsque je me suis mis à courir. Il voulait un spectacle», s’est-il souvenu en riant.

Ti-Lou Roch est aujourd’hui sur la rive à observer les moindres faits et gestes des canotiers, lui qui a déjà vu quelques éditions présentant des conditions difficiles aux athlètes. «Dans les années 50, les frères Robert (Ti-Pape) et Gérard Lemarier se sont écartés lors de la première étape, car il y avait trop de brouillard. Les gars sont remontés vers La Tuque et lorsqu’ils sont arrivés aux derniers, ils ont repris le bon chemin».

Le canotier Steve Lajoie est aujourd’hui l’un des meilleurs ambassadeurs de son sport, lui qui provient d’une famille de sportifs. «Richard Lajoie et son fils Martin ont pris le départ de la 58e Classique de canots (1991) et ont terminé au sixième rang lors de la première étape, mais en neuvième place au final. Lors du Rapide des Forges, Richard a sauvé son fils de la noyade. Ils ont eu très peur. Les Lajoie étaient de très bons athlètes. Stéphanie a déjà terminé dans le top 30», a mentionné Ti-Lou.

Les plus vieux se souviendront certainement d’avoir croisé une limousine avec deux canots sur son toit en route vers La Tuque. «Lorsque je faisais la Classique, un canotier m’avait dit que si je prenais part à la compétition, il allait me monter jusqu’à La Tuque avec mon canot. C’est ce qu’il a fait».