Les Cats à deux victoires de la Coupe du Président
CHRONIQUE. Plus de 10 000 billets vendus en quelques heures, des partisans présents en centaine à Charlottetown, un vol nolisé pour l’aller-retour des joueurs et de l’organisation… et une précieuse avance de 2-0 dans la série finale de la Coupe du Président, tout est en place pour la frénésie à « Hockey town »!
L’adversité! Combien de fois Daniel Renaud le pilote des Cats a pu utiliser ce mot. Un alignement complet à la première rencontre… puis 75 matchs plus tard, le retour de William Veillette en 3e ronde des séries contre les Remparts de Québec permettait à Renaud d’utiliser tous ses joueurs réguliers.
L’adversité, c’est non seulement les blessures, mais le vécu en séries. Les Olympiques ont montré des dents et avaient l’avantage de la glace en ayant le privilège de débuter la série à la maison. Les Cats ont balayé la série.
Sans aucun doute, Shawinigan a participé à la série la plus enlevante des dernières années contre les Remparts de Patrick Roy. Tous les matchs se sont terminés par la différence d’un petit but, sauf au cinquième match ultime à Québec avec un but dans un filet désert de Pierrick Dubé. Comme le disait l’entraîneur Patrick Roy, « une série au pic et à la pelle. »
Cette adversité traversée pendant toute la saison se multiplie par 1000 en séries. Daniel Renaud a souligné dans la série contre les Remparts comment son noyau a pu évoluer mentalement si rapidement en l’espace d’un mois. Chaque joueur est dédié, même les Xavier Bourgault, Pierrick Dubé et Mavrik Bourque bloquent des lancers et se sacrifient.
D’ailleurs, le capitaine des Cats est en véritable mission ce printemps. Tous les experts s’entendent pour dire qu’il est présentement le meilleur attaquant de la ligue dans les deux sens de la patinoire, par au Québec, mais au Canada en entier. Bourque a du feu dans les yeux, ses réponses en entrevues sont senties et tranchées. « On n’est jamais mort! », a-t-il fait remarquer au terme de la série contre les Remparts.
Au terme de cette deuxième rencontre complètement folle à Charlottetown où les Cats ont affronté une tempête au cours des deux premières périodes avant de revenir dans le match, d’égaliser à 6 secondes de la fin, puis de l’emporter en prolongation, le 1er choix des Stars de Dallas a remis l’adversité sur le tapis. « On a fini par matcher leur intensité et être opportuniste. On fait face à l’adversité depuis le début, on a mis nos bottes de travail pour aller la chercher. »
Le capitaine détient maintenant 22 points en séries pour le deuxième rang, et pas moins de 6 points en deux rencontres en finale. J’ai bien hâte d’apprécier la suite du film Bourque à Shawinigan mercredi et jeudi.
« Hockey town » sera survolté! Déjà avant le premier match de la finale de la Coupe du Président, on pouvait apercevoir plusieurs gilets jaunes en ville. Ce sera une marée jaune mercredi. Les Cataractes possèdent un noyau de partisans fidèles. Le Fan Club des Cataractes était d’ailleurs bien présent dans les Maritimes pour ces deux premiers matchs de la finale. Denis Jean soulignait comment c’était différent l’appuie des partisans pour les Islanders à Charlottetown. « On ne voit pas beaucoup de gilets des Islanders dans le village. C’est seulement quand on s’approche de l’aréna. »
Plus de 10 000 billets pour les rencontres 3 et 4 à Shawinigan ont été vendus en quelques heures. La Ville de Shawinigan avait ouvert les portes d’Espace Shawinigan samedi et dimanche afin de permettre à la population d’assister aux matchs en groupe. 800 amateurs se sont réunis pour assister aux deux victoires des Cats. Encore une fois, le toit du Centre Gervais auto risque d’exploser avant même la première mise au jeu de mercredi avec une avance de 2-0 devant des partisans bruyants et avec la fièvre pour les Cats.
Maintenant, l’adversité! Comment les Islanders réagiront-ils devant l’adversité pour une première fois en série. La pilule a été difficile à avaler dimanche soir alors que la troupe de Jim Hulton était dominante après deux périodes. D’un claquement de doigts, ou plutôt d’un coup de sifflet, la punition à Xavier Simoneau pour avoir fermé la main sur le disque à 1 minute de la 3e période a tout changé pour les Islanders. Prendre la direction de Shawinigan avec une série égale 1-1 ou un retard de 0-2 fait une énorme différence.
Mais il ne faut pas compter Charlottetown pour battu, surtout de la façon dont le match 2 s’est terminé. « Je bouille, exprime Xavier Simoneau. On a vu qu’on joue de la bonne façon et qu’on est là. On n’a rien à changer dans notre jeu. La seule chose qu’on peut faire, c’est écrire notre histoire pour donner une première coupe à Charlottetown. »
Rendez-vous mercredi et jeudi à l’amphithéâtre municipal pour voir quelle équipe écrira l’histoire!