Lueur d’espoir pour Patrick Dallaire en Allemagne
HOCKEY. L’entraîneur des gardiens de but shawiniganais Patrick Dallaire a dû retourner en Allemagne en juillet dernier selon les exigences de son équipe EHC Red Bull Munich de la ligue DEL (Deutsch Eishockey Liga) même si aucun match officiel n’avait lieu en raison des circonstances que l’on connaît. Toutefois, une belle nouvelle est tombée jeudi dernier alors que la DEL a confirmé son début de saison pour le 17 décembre prochain.
Au moment d’écrire ces lignes, l’Allemagne avait les mêmes mesures que celles que l’on connaît au Québec. «Les magasins ne sont pas tous ouverts, les bars, les restaurants et les gyms sont fermés, et toutes les activités sportives non professionnelles sont arrêtées», indique Patrick Dallaire. «On regardait ce qui se faisait au Québec ma femme et moi, et tout ce que l’Allemagne faisait comme mesures, le Québec reprenait ces mesures deux semaines après. Je crois que l’Allemagne est le guide pour le gouvernement québécois.»
Lorsque la ligue a annulé ses activités en mars dernier, le Shawiniganais est revenu au Québec pour revoir sa fille et sa famille. «C’était décevant de ne pas aller aux Championnats du monde et que les séries de la DEL soient annulées, mais bon. Comme tout le monde, on est revenu au principe de base qui est la famille. Ç’a été assez court parce que les joueurs et les entraîneurs, on devait revenir à la mi-juillet pour respecter notre contrat et être payé. On a su au mois d’août que la saison allait être retardée au 13 novembre. En septembre, la ligue des champions a été annulée. À partir de là, on savait qu’on allait pratiquer pour une longue période de temps. Notre défi c’était de garder nos joueurs passionnés par leur travail. Ça n’a pas été facile de les motiver, mais ce sont quand même des professionnels.»
Le Red Bull a pu organiser quelques matchs amicaux contre d’autres équipes d’autres pays. Toutefois M. Dallaire affirme que plusieurs équipes européennes sont en difficultés économiques comme il n’y a pas de spectateurs et que certains commanditaires ne sont pas au rendez-vous. «C’est un petit peu long pas de hockey, mais on est dans un bon pays avec un excellent système de santé.»
Une bonne nouvelle est tombée pour la reprise des activités de la DEL, mais est-ce que l’entraîneur a pu avoir des craintes de perdre son emploi? «Oui, ça serait mentir de dire non. Un peu tout le monde a des craintes, on voit beaucoup de gens perde leur emploi sur la planète. Il y aura l’après Covid aussi, on ne sait pas ce que ça sera dans 6 mois, 1 an ou 2 ans au niveau économique. On sait qu’on est dans le divertissement, c’est un peu ça le hockey. La seule raison pourquoi le soccer en Europe et certaines ligues de hockey roulent, c’est pour divertir le monde qui doit rester chez eux. C’est inquiétant c’est certain, mais on essai de vivre au jour le jour avec ça.»