L’ultramarathonienne Manon Jacob prend sa retraite

Après neuf ans à la compétition, l’ultramarathonienne Manon Jacob a décidé d’accrocher ses souliers pour ses 50 ans. L’athlète de Shawinigan a déjà été consacrée championne canadienne en 2009 et a eu l’occasion de représenter le pays à quatre occasions lors du championnat du monde.

Après ses courses à Québec et Sherbrooke, Manon Jacob tirera officiellement sa révérence le 2 mars prochain à Vaudreuil-Dorion. Celle qui a commencé à faire des ultramarathons à la quarantaine s’est rapidement fait un nom sur le circuit québécois et canadien. «J’ai commencé à courir pour maigrir. Je voulais voir ce que je pouvais accomplir et peu à peu, j’ai fait de plus longues distances. Je souhaitais voir ce que je pouvais accomplir dans un certain laps de temps. Ce dont je suis la plus fière, ce n’est pas tous mes trophées, mais d’avoir amené des gens à courir», a raconté l’athlète de Shawinigan.

Les coureurs doivent endurer des douleurs atroces lors d’un ultramarathon, qui peut représenter une alternance course/marche sur une période de 12h, 24h et même de deux jours. «Je me souviens encore de la première paire de souliers que je me suis achetée. Je n’avais pas les moyens d’avoir quelque chose de très cher. J’ai dépensé 19$ et j’ai fait facilement 1000km avec ces chaussures. Je peux vous dire que lorsqu’on fait de l’ultramarathon, ça prend plusieurs souliers. Après 10h de course, tu dois changer pour une pointure plus haute que ce que tu prends normalement, car tes pieds sont trop enflés».

Suite à une opération en 2011, Manon Jacob a dû réduire ses distances et est devenue une spécialiste du 50km. Même si elle a dû défendre sa cause auprès de la fédération canadienne à plusieurs reprises, elle a représenté le pays lors de quatre championnats du monde (Canada, Corée du Sud, Italie, France) et des Jeux du Commonwealth. «Tu dois y aller, un kilomètre, un pas, une seconde à la fois. C’est de cette façon que tu finis par passer à travers. Il n’y a jamais une course qui est facile. Un jour, tu trouves ta formule magique. J’ai été chanceuse d’avoir de bons genoux.», a-t-elle affirmé. «Ça prend plusieurs années avant de se connaître. C’est pour ça que c’est important d’avoir un bon ravitailleur, qui écoute tes demandes et fait tout pour que tu ne perdes aucune seconde», a mentionné son conjoint René Léveillée.

Après plusieurs années passées sur la piste, Manon Jacob souhaite maintenant redonner à son sport. «Je veux discuter avec Ultramarathon Québec, afin d’organiser une course dans le parc de la rivière Welsh à Grand-Mère. Je sais que des marches sur plusieurs heures sont organisées pour différentes causes, alors je crois que ça pourrait être intéressant d’organiser un événement course/marche de 6h ou 12h pour initier les gens de la région. Je tente d’obtenir l’approbation de la ville de Shawinigan», a-t-elle expliqué.