Marcel Jobin ajoute un nouveau record à sa fiche

Compétitionnant dans la catégorie 70-75 ans, le marcheur olympique Marcel Jobin a battu le record canadien au 5km en fin de semaine, réalisant une performance de 28,29 minutes. L’athlète de Saint-Boniface a ainsi dépassé l’ancienne marque de 31,36 minutes, établie par l’Ontarien Stuart Summerhayes en 2006.

Même s’il a 70 ans, on dirait bien que le marcheur olympique Marcel Jobin rajeunit à vue d’œil, lui qui bat encore des records haut la main. Lors du dernier week-end, il a réussi à dépasser le record canadien au 5 km par 3,07 minutes du côté du stade couvert du Peps de l’Université Laval. «Ça a bien été pour moi. J’ai commencé tellement rapidement que je me dirigeais vers la marque des 25 minutes. Je savais que le record avoisinait les 31 minutes, alors j’ai diminué un peu la cadence, car ma compétition la plus importante sera le Championnat du monde en Finlande», raconte Marcel Jobin, qui était le seul Québécois à prendre le départ chez les 70-75 ans.

Du 5 au 7 avril prochain, c’est à Gykalava en Finlande que ce pionnier de la marche olympique au Québec tentera de faire sa marque au 3km intérieur et au 10km extérieur. Une vingtaine de marcheurs se feront la lutte lors de ces deux courses.

Pour se préparer en vue de cette compétition, Marcel Jobin s’entraîne religieusement sur la piste du Collège de Shawinigan ou de l’UQTR. «Le secret c’est d’avoir une vie équilibrée. Beau temps comme mauvais temps, je vais à l’extérieur. Tu te dois de garder ta motivation et de rester en santé pour pouvoir continuer à faire de la marche. Dans le temps, je partais de chez moi et j’allais virer au Pont Laviolette une fois par semaine», se souvient cet athlète, qui a toujours la même passion pour son sport.

Un gars comme les autres

Détenteur de plusieurs records canadiens au cours de sa carrière, un seul tient encore dans les livres d’Athlétisme Canada, soit celui du 50 km, réalisé en 3h47min48sec en 1981. «J’ai toujours été un gars ordinaire. J’ai travaillé 36 ans à Alcan à raison de 40h par semaine et je devais m’entraîner à travers ça. Aujourd’hui, les athlètes reçoivent des bourses pour s’entraîner, alors que dans mon temps, on recevait des médailles lorsqu’on gagnait une course. C’est sûr que c’est choquant, mais j’espère que mon record sera battu un jour», admet-il.

Avec les coûts énormes reliés à ses différentes compétitions sur la scène internationale, Marcel Jobin cessera de participer à ces courses après le Championnat du monde de 2013, qui sera disputé au Brésil. «Je vais continuer à faire de la marche lors des compétitions qui seront proches de chez moi. Je vais toujours faire de la marche, à moins qu’il m’arrive un accident ou que je tombe malade. Je veux être un exemple pour les plus jeunes. C’est sûr que si je me faisais payer mes dépenses, c’est sûr que je continuerais à l’international», mentionne-t-il.