Michaël Morin revient à Shawinigan avec l’or au cou

Le physiothérapeute sportif Michaël Morin a vécu toute une expérience au cours des deux dernières semaines du côté de Sochi en Russie, alors qu’il a remporté la médaille d’or avec Équipe Canada des moins de 18 ans. Le seul représentant du circuit Courteau au sein du personnel de l’équipe a pris quelques minutes pour raconter son aventure à l’Hebdo du St-Maurice.

Même s’il n’en était pas à sa première expérience au sein du programme d’Équipe Canada, le physiothérapeute sportif Michaël Morin a admis que son aventure des deux dernières semaines en Russie a été particulière. «C’est toujours un honneur de représenter ton pays à l’extérieur du Canada. De me retrouver sur le site des Jeux olympiques de 2014, ça a été un méchant trip. Ça a été une belle expérience et je reviens de ce tournoi encore plus grand, car j’ai pu y rencontrer plusieurs personnes très compétentes. Mes expériences au Championnat mondial et à la Coupe Memorial m’apposent une étiquette de gagnant. Ça te suit et lorsque tu te retrouves dans ce genre de tournoi, tu travailles et tu as autant le goût que les joueurs de remporter la médaille d’or».

C’est finalement avec une victoire de 3-2 sur les États-Unis dimanche dernier que les représentants canadiens ont été sacrés champions du monde. «Ça a super bien été. On a eu la chance d’avoir plusieurs bons joueurs suite aux surprises en première ronde. Rimouski nous a envoyé Samuel Morin, Frédérick Gauthier et Philippe Desrosiers. On a également eu Laurent Dauphin de Chicoutimi, qui a connu un tournoi exceptionnel, et Yan-Pavel Laplante de l’Île-du-Prince-Édouard. On s’est donc retrouvé avec un bon noyau», s’est souvenu Morin.

McDavid a impressionné

Cette année, Équipe Canada a pu se retrouver avec plusieurs joueurs de talent, mais il y en a un en particulier qui a retenu l’attention: Connor McDavid. «C’est un joueur qui a un bel avenir devant lui. Il a été nommé le meilleur joueur du tournoi et a été exemplaire tout au long du tournoi. Il a travaillé fort et n’a pas eu de difficulté à s’intégrer au groupe en place. Pour tout le talent qu’il a, il est loin d’être une tête enflée. Il est silencieux et sur la glace, on l’a vu à plusieurs reprises au cours du tournoi tenter de faire une passe à un coéquipier au lieu de prendre un lancer. Physiquement, il n’a pas encore maturé et s’il connait une bonne progression, il sera très dominant dans le futur. Personnellement, je n’ai jamais vu un joueur de 15 ans de cette trempe. On faisait du vidéo et on voyait toutes les feintes qu’il faisait de façon très naturelle», a souligné Michaël Morin au bout du fil.

Ce dernier a également été impressionné par la ville de Sochi, qui accueillera les Jeux olympiques d’hiver de 2014. «Le site est actuellement un gigantesque champ de construction. Sochi n’est pas la plus grosse ville et on y construit des très grandes infrastructures pour y accueillir des milliers des personnes dans un an. Il y a beaucoup de sécurité et nous avons été les cobayes en quelque sorte, alors qu’on devait passer par des scanneurs infrarouges pour se rendre à l’aréna. Il y avait des chiens policiers et disons que la sécurité, c’était numéro un là-bas».

Une expérience gagnante pour Shawinigan à la deuxième page…

Une expérience gagnante pour Shawinigan

Avec son expérience en Russie, Michaël Morin a été en mesure de constater la qualité des moyens employés par Équipe Canada pour remporter le Championnat du monde. «Lorsqu’on représente son pays, peu importe ta langue ou ta ligue, tu joues pour le Canada. On a su se regrouper et j’ai retenu plusieurs idées des différents bagages d’expérience que j’ai rencontrés lors du tournoi. Tout le monde amène ses idées pour gagner la Coupe et c’est contagieux. On travaille tous pour un but commun et Équipe Canada a une philosophie très bien ancrée, où on fait attention à chaque petit détail pour permettre aux joueurs de se concentrer sur le hockey», a-t-il raconté.

Ce dernier sera en mesure d’apporter plusieurs idées au cours de la prochaine saison avec les Cataractes de Shawinigan. «Ça m’a apporté beaucoup de confiance de me retrouver avec 40 personnes avec différentes expériences. J’ai ainsi pu optimiser mon bagage et je vais ramener certains éléments à Shawinigan pour la prochaine saison. J’ai pu en apprendre sur le volet médical, les cool down, etc. Je vais en discuter avec Martin (Mondou). Ça ouvre l’esprit de voir comment les autres travaillent. C’est un niveau supérieur et c’est plus professionnel».

Invité à revenir sur le départ de Denis Chalifoux, Morin a affirmé que ça n’influencerait pas tellement son travail. «J’ai bien aimé Denis et c’est sûr qu’à chaque entraîneur, c’est une nouvelle adaptation. Lorsqu’un nouveau pilote sera nommé, je vais pouvoir m’asseoir et discuter avec lui, afin d’amener mes idées. Avec les tournois auxquels j’ai participé, je deviens habitué de faire avec un nouvel entraîneur, car je les côtoie sur une courte période», a mentionné celui qui se plaît bien dans la Cité de l’énergie.