Mickael Duval, champion du monde à 10 ans?

ARTS MARTIAUX. Le jeune Mickael Duval prendra part au Championnat du monde NAGA dimanche du côté de Dallas, où il pourrait bien devenir le meilleur athlète de la planète dans sa catégorie d’âge.

Après avoir dominé tous les compétiteurs de son âge au Québec et en Ontario dans la catégorie expert, Mickael Duval a poursuivi son travail lors du championnat de l’Est des États-Unis cet été, où il a mis la main sur l’or en gi et no-gi. «Ça n’a pas été facile, mais j’ai réussi à faire des points. J’ai fait plus de cardio en vue de Dallas. Depuis trois semaines, je m’entraîne tous les jours, dont trois journées à la maison, où je pratique mes positions. Je m’attends à ce que le calibre soit plus relevé. En même temps, je ne sais pas du tout comment ça se passera. On verra là-bas», a laissé tomber l’athlète de Notre-Dame-du-Mont-Carmel.

Depuis qu’il porte les couleurs de l’Association des Centre Butactik, Duval écrase tout sur son passage. «C’est un sport naturel pour moi. Lorsque j’ai commencé, j’étais le plus jeune de mon groupe d’entraînement. Il m’arrive souvent de pratiquer avec des adultes. J’ai confiance en moi. À Dallas, je serai prêt à tout donner. Je sais que pour devenir de plus en plus fort, je dois améliorer ma façon de faire des points au lieu d’y aller avec des étranglements, qui peuvent se retourner contre moi».

Sa mère Mélissa Bouffard était loin de se douter que son fils allait se retrouver devant la possibilité de devenir champion du monde cinq ans après ses débuts en grappling. «À trois ans, il a été diagnostiqué avec une tumeur au tronc cérébral. Nous avons décidé de l’inscrire à Butactik, pour démontrer que ce n’est pas parce que tu es malade que tu ne peux rien faire. Nous ne pouvions pas jouer avec lui lorsqu’il était enfant, car il se fâchait. Aujourd’hui, il se défoule à travers son sport et je peux vous dire que nous étions loin de penser qu’il deviendrait aussi bon», a-t-elle raconté, le sourire aux lèvres.

Son entraîneur Jimmy Fortin souhaite voir son jeune poulain tout laisser sur le tapis aux États-Unis. «Mickael a toujours plus de difficulté à commencer ses tournois. Nous allons probablement travailler avec un psychologue sportif pour l’aider là-dedans. Nous avons d’autres bons athlètes qui poussent comme Léa St-Arnaud et Jérémy Pagé. Pour Dallas, je n’ai aucune attente. Je veux simplement qu’il donne son maximum, au-delà de gagner et perdre», a-t-il mentionné.