Nouveau souffle pour le basket au Collège Shawinigan

BASKETBALL. Le programme de basketball des Électriks du Collège Shawinigan a connu un retour en force lors des derniers mois avec l’arrivée de l’entraîneur Francis Mondou qui a maximisé le recrutement. En plus des Shawiniganais et de Québécois qui forment l’équipe, près d’une dizaine de Français se sont greffés à la formation.

Évoluant dans la section du Centre-du-Québec en division 2 collégiale, Francis Mondou ne vise rien de moins que le championnat provincial cette année. Les Électriks disputeront 16 matchs en saison régulière, deux contre chaque club de la division composée de 9 équipes. La première partie en saison aura lieu le 12 octobre prochain à Granby, tandis que la première rencontre locale sera le 19 octobre contre Sherbrooke.

«L’an passé, on avait 11 recrues qui venaient de Québec, Montréal et Gatineau, et trois joueurs de la France. Loic Tchokogoue est arrivé pour la session d’hiver l’an passé, il a aimé ça et ç’a eu un impact sur d’autres joueurs français. Avec 35 joueurs, ça nous permet de jouer dans différentes catégories: en division 2, division 3, et une équipe d’élite hors ligue qui dispute beaucoup de matchs. Sur les 35 joueurs, la moitié sont de Shawinigan, 25% de la France, et l’autre 25% d’ailleurs au Québec. On a passé de 8 à 35 joueurs en deux ans. Le positif du recrutement qu’on a fait c’est qu’on garde nos bons joueurs de Shawinigan, et on les encadre avec des joueurs ultras compétitifs. Mon objectif est que Shawinigan devienne le meilleur programme collégial au Canada!», affirme l’entraîneur Francis Mondou.

Alex Grümert, étudiant-athlète de troisième année en Sciences humaines, profil monde.   «Ma première année a été difficile. Les joueurs étaient peu expérimentés et on a connu une année difficile, raconte le Shawiniganais. Notre entraîneur Francis Mondou a des contacts et a emmené des joueurs de Montréal et de France. On s’est amélioré, et cette année on vise le top. C’est quand même drôle de voir le mixte de Québécois et de Français dans l’équipe, des fois ils ne nous comprennent pas toujours. Il va y avoir une petite adaptation à faire en début d’année. Mais sur un terrain, on se comprend dans le langage du basket.»

William Barry, de Shawinigan, deuxième année comme étudiant-Athlète en Soins infirmiers. «Je suis venu ici parce que je voulais rester chez moi près de ma famille. Je savais qu’avec les connaissances de Francis, je pouvais bien évoluer et performer. Je pense qu’avec tous les ajouts de joueurs que Francis a pu faire, ça remet le basket sur la track à Shawi. En plus, ces gens de l’extérieur apportent des retombées économiques pour la ville. Qui sait, on deviendra peut-être l’un des plus gros programmes de basket collégial au Québec. Shawinigan est idéal pour un étudiant parce que la vie ne coûte pas cher comparativement à des métropoles comme Québec ou Montréal. C’est certain que c’est drôle avec les Français. Parfois, c’est dur de faire une chimie d’équipe, mais avec toutes les blagues qu’on peut faire, c’est plus facile.»

Loic Tchokogoue, de Paris en France, en est à sa deuxième session en Microédition et hypermédia. Il est l’un des sept Français au sein de l’équipe. «Je suis venu à Shawinigan parce que le cursus scolaire est assez élevé au Canada. Avec un diplôme au Canada, tu peux facilement trouver un travail. Pour le basket, je voulais m’améliorer, avoir plus de liberté et découvrir autre chose. Je suis l’un des premiers Français à arriver l’an passé. Ce n’est pas difficile de s’adapter parce que c’est la même langue. La difficulté c’est l’accent. Il y a des bonnes blagues marrantes là-dessus dans l’équipe. Disons que les expressions et les sacres québécois, c’est très marrant. Je crois que le programme à Shawinigan va passer à un autre niveau d’ici deux ans avec les joueurs que Francis recrute. Je ne regrette vraiment pas mon choix.»

Isaac Severe est né aux États-Unis, a habité à Montréal 8 ans, avant d’arriver à Shawinigan l’an dernier. Il étudie en Sciences humaines profil individu. «J’ai eu des offres à Montréal, mais ici, on peut jouer sur le terrain en ayant tous les rôles. On a accès au gymnase 24 heures sur 24 et c’est parfait pour se développer en dehors des heures de cours. Tout le monde veut gagner le championnat cette année, et c’est vraiment compétitif au sein de l’équipe. En plus, pour améliorer la chimie de l’équipe, on a fait du bénévolat à la Classique de canots et au Festival western.»

Le nombre de joueurs en basketball est passé de 8 à 35 en deux années.